Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Lentique

♦ Biotope d'eau calme.
♦ Équivalent étranger : Lentic.

Leptospirose

♦ Maladie bactérienne, affectant l'Homme et de nombreuses espèces de mammifères, due à des agents des genres Borrelia, Treponema, Leptospira et Leptonema, qui conduit à des ictères, des néphrites et des hémorragies.
♦ Équivalent étranger : Leptospirosis.

Létal

♦ Qui entraîne (provoque) la mort.
Dose létale = Quantité d'un toxique qui entraîne la mort d'un organisme. La toxicité aiguë d'une substance s'exprime par la dose qui entraîne la mort de 50 % des sujets de la population en un temps déterminé par exemple la DL 50 sur 48 heures.
♦ Équivalent étranger : Lethal.

Lichen

♦ Organisme formé d'un champignon et d'une cyanobactérie ou d'une algue unicellulaire.
♦ Équivalent étranger : Lichen.

Liebig (Loi de)

♦ Selon cette loi des facteurs limitants, le fonctionnement d'un processus écologique est conditionné par le facteur le plus faiblement représenté dans le milieu.
♦ Équivalent étranger : Liebig law.

Ligne physiologique des hautes mers

♦ Désigne la ligne écologique, frontière entre la mer et la terre, contrôlée par la co-action de plusieurs facteurs comme les mouvements de la marée, l'action des vagues et l'insolation. Sur substrat rocheux, cette ligne coïncide avec la limite inférieure du groupement lichénique à Verrucaria maura.
♦ Équivalent étranger : Litus line.

Lignes directrices Akwé : Kon

♦ Lignes directrices facultatives de la Convention sur la diversité biologique (CDB) pour la conduite d'études d'impact culturel, environnemental et social sur des aménagements proposés qui ont ou sont susceptibles d'avoir un impact sur des sites sacrés et sur des terres ou des eaux occupées ou utilisées traditionnellement par des communautés autochtones et locales. Les lignes directrices, qui ont été nommées pour une durée Mohawk signifiant « tout dans la création », fournissent un cadre de collaboration assurant la pleine participation des communautés autochtones et locales dans l'évaluation de l'impact culturel, environnemental et social des aménagements proposés sur les sites sacrés, les terres et les eaux qu'elles occupent traditionnellement. En outre, des conseils sont fournis sur la façon de tenir compte des connaissances traditionnelles, des innovations et des pratiques dans le cadre des processus d'évaluation des impacts et de promouvoir l'utilisation de technologies appropriées. Les lignes directrices suggèrent un processus en dix étapes pour évaluer l'impact du développement proposé :

  • Notification et consultation publiques du projet d'aménagement par le promoteur 
  • Identification des communautés autochtones et locales et des parties prenantes susceptibles d'être affectées par le projet d'aménagement 
  • Mise en place de mécanismes efficaces de participation des communautés autochtones et locales, y compris pour la participation des femmes, des jeunes, des personnes âgées et d'autres groupes vulnérables, au processus d'évaluation d'impact
  • Mise en place d'un processus convenu pour enregistrer les points de vue et les préoccupations des membres de la communauté autochtone ou locale dont les intérêts risquent d'être touchés par un projet de développement
  • Mise en place d'un processus par lequel les communautés locales et autochtones peuvent avoir la possibilité d'accepter ou de s'opposer à un projet d'aménagement qui peut avoir un impact sur leur communauté 
  • Identification et fourniture de suffisamment de ressources humaines, financières, techniques et juridiques pour la participation effective des communautés autochtones et locales dans toutes les phases des procédures d'évaluation d'impact 
  • Mise en place d'une gestion de l'environnement ou d'un plan de surveillance, y compris les plans d'urgence concernant de possibles impacts négatifs d'un aménagement sur les éléments culturels, environnementaux et sociaux
  • Identification des acteurs responsables de la responsabilité, de réparation, d'assurance et d'indemnisation
  • Conclusion, s'il y a lieu, d'accords ou d'actions, à des conditions mutuellement convenues, entre le promoteur du projet de développement et les communautés autochtones et locales, pour la mise en œuvre de mesures visant à prévenir ou à atténuer les effets négatifs de l'aménagement proposé
  • Mise en place d'un processus d'examen et d'appel.

> La Conférence des parties de la CDB a demandé aux gouvernements d'utiliser les lignes directrices et les a encouragés à entreprendre un examen juridique et institutionnel en vue d'explorer les possibilités d'introduction des lignes directrices dans la législation et les politiques nationales. La conférence a également invité les communautés autochtones et locales à prendre note des lignes directrices et de demander leur application dans le cas des aménagements proposés qui ont, ou qui sont susceptibles d'avoir un impact sur des sites sacrés et sur des terres ou des eaux occupées ou utilisées traditionnellement par des communautés autochtones et locales.

♦ Équivalent étranger : Akwé Kon guidelines.

Ligneux

♦ Plante qui renferme du bois dans ses organes.
♦ Équivalent étranger : Woody.

Lignicole

♦ Espèce qui vit en surface ou à l'intérieur du bois.
♦ Équivalent étranger : Lignicolous.

Lignivore

♦ Espèce se nourrissant de bois
♦ Synonyme : Xylophage.
♦ Équivalent étranger : Lignivorous.

Limbe

♦ Région principale, large et applatie de la feuille. Elle peut être divisée en foliole dans le cas d'une feuille composée.
♦ Équivalent étranger : Lamina.

Limicole

♦ Espèce inféodée aux milieux vaseux des milieux littoraux ou limniques. Ce terme désigne différentes familles d'oiseaux de l'ordre des Charadriiformes (waders en anglais, shorebirds en américain).
♦ Équivalent étranger : Limicolous.

Limite environnementale

♦ Point ou intervalle de conditions au-delà desquelles les avantages dérivés du système de ressources naturelles sont considérés comme inacceptables ou insuffisants.
♦ Équivalent étranger : Environmental limit.

Limites d’un écosystème

♦ Délimitation spatiale d'un écosystème, fondée sur les discontinuités dans la distribution des organismes et l'environnement biophysique (types de sol, bassins de drainage, profondeur des plans d'eau) et dans les interactions spatiales (aires de distribution, patterns de migration, flux de matière).
♦ Équivalent étranger : Ecosystem boundary.

Limites de changements acceptables

♦ Acronyme : LCA
♦Cette approche vise à établir des limites mesurables aux changements induits par l’Homme dans les milieux naturels faisant l’objet d’activités récréatives, et d’identifier ainsi les stratégies de gestion appropriées pour maintenir et/ou restaurer les conditions appropriées. Il est donc nécessaire de croiser les connaissances sur l’environnement physique et biologique avec les connaissances sur le contexte socio-politique afin de préciser les conditions futures qui seront appropriées et acceptables. Elle a été développée en réponse aux limitations perçues de l’approche de la capacité d’accueil dans la gestion des territoires.

Le processus suggère que les gestionnaires suivent les conditions existantes puis formulent des stratégies pour mettre en adéquation les conditions inacceptables avec les standards établis. Ceci suppose de reconnaître que la gestion des milieux est la plupart du temps expérimentale et qu’elle doit s’adapter pour prendre en compte toute nouvelle information. La mise en oeuvre de LCA a ainsi évolué vers un processus de gestion adaptative où les résultats du suivi dictent les modifications à apporter dans les politiques et la gestion. Le cadre de travail représente un effort pour garantir que la gestion des terrains fréquentés par le public est acceptable et responsable.

> La sélection d’indicateurs, le développement de critères, l’évaluation des conditions et la modification des prescriptions de gestion pour être compatble avec les standards constituent la pierre angulaire de chaque cadre. Si évaluer la capacité d’accueil vise à répondre à la question jusqu’à quels niveaux « une utilisation est-elle trop importante ? », la définition relative aux limites d’un changement acceptable repose sur le concept qui peut être ainsi exprimé : « Quelles conditions naturelles sont souhaitées à un endroit donné, et quels changements sont acceptables en raison des visites sur le site et comment aborder, prendre en compte et évaluer ces changements ? ». Cette méthode est fondée sur le partage des connaissances et sur un dialogue ouvert entre les différents partenaires locaux. Elle implique de déterminer à partir de quels niveaux des impacts sur un site sont inacceptables, de sélectionner les stratégies de gestion et de développer un plan d’actions à mettre en oeuvre. Un suivi doit être défini et appliqué dès le début du processus d’évaluation. Quand ce suivi indique que le niveau d’un impact inacceptable est atteint, les actions de gestion doivent être mises en oeuvre.

> Les étapes de mise en oeuvre d’un LCA sont : 

  • Identifier les valeurs et les limites du site, en partenariat avec les différents acteurs locaux 
  • Définir et décrire les différentes opportunités de développement touristique 
  • Sélectionner les indicateurs pour mesurer les variables les plus caractéristiques d’un site donné.*

Les questions suivantes peuvent permettre d’identifier les indicateurs :

  • Est-ce que l’indicateur fournit une réponse à ce qu’on cherche à savoir ?
  • Est-ce que l’indicateur est lié à un élément important du site, au plan social ou - économique ?
  • Est-ce que l’indicateur peut être mesuré facilement et à moindre coût ? 
  • Est-ce que l’indicateur peut aider le gestionnaire à détecter une dégradation avant que celleci ne devienne irréversible ?
  • Est-ce que l’indicateur peut être mesuré sans affecter la qualité des visites ? 
  • Est-ce que l’indicateur fournit une indication au niveau de l’investissement qui est nécessaire ? 
  • Qui va mener à bien le suivi ?

Les indicateurs doivent donc inclure des mesures biologiques, physiques et sociales, comme, par exemple : 

♦ Équivalent étranger : Limits of acceptable change.