Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Bioacoustique

♦ Étude des communications acoustiques chez les animaux. Les communications acoustiques regroupent l’ensemble des communications faisant intervenir des signaux sonores, qui se définissent comme des variations de pression se propageant dans un milieu matériel. La vibration engendrée lors de l’émission d’un signal sonore est caractérisée par une fréquence (F), liée à la période (T) par la relation F = 1/T (avec F en hertz et T en secondes), une amplitude et une durée. Tout signal acoustique peut donc être défini par ces trois paramètres
complémentaires : fréquence, amplitude et temps. Plus précisément, ce sont les variations de l’un de ces paramètres par rapport aux autres, fréquence par rapport au temps, amplitude par rapport au temps et amplitude par rapport à la fréquence, qui résument les propriétés du son et qui peuvent servir au codage de l’information dans le signal.
L’analyse des signaux acoustiques a nécessité l’utilisation d’outils empruntés à la physique et à l’analyse mathématique, afin de visualiser le son. Les méthodes usuelles de représentation permettent de mettre en évidence les différentes composantes d’un signal, à savoir le temps, la fréquence et l’amplitude. Afin d’identifier correctement les phénomènes mis en jeu, il est toujours préférable d’analyser un signal à travers plusieurs méthodes d’analyse (oscillogramme, spectrogramme et sonagramme), chacune présentant des avantages et des inconvénients spécifiques.
L’écoacoustique permet d’étudier plus globalement un écosystème composé de plusieurs espèces animales au sein de leur habitat.
♦ Équivalent étranger : Bioacoustic.

Bioamplification

Tendance des organismes de fin de chaîne alimentaire à concentrer de grandes quantités de polluant ou de contaminant présent dans un biotope
♦ Équivalent étranger : Bio-amplification.

Bioamplification, amplification biologique

♦ Désigne l'augmentation cumulative des concentrations d'une substance persistante au fur et à mesure que l'on monte dans la chaîne alimentaire.
♦ Équivalent étranger : Biomagnification.

Biocapacité

♦ Fourniture de ressources et de services écosystémiques. Elle est mesurée en hectares globaux. La biocapacité est influencée à la fois par des phénomènes naturels et par les activités humaines. Elle est une mesure agrégée de la quantité de terres disponibles, pondérée par la productivité de ces terres. Elle représente la capacité de la biosphère à produire des cultures, de l'élevage (pâturages), des produits forestiers (forêt), ainsi que l'absorption de dioxyde de carbone dans les forêts. Elle reflète également dans quelle proportion sa capacité de régénération est occupée par les infrastructures (terrains bâtis). En bref, elle mesure la capacité des localités terrestres et aquatiques à fournir des services écologiques. Les changements climatiques, qu'ils soient dus aux activités humaines ou d'origine naturelle, peuvent diminuer la biocapacité forestière comme une météorologie plus sèche et plus chaude qui accroît l'incidence des feux de forêts et les infestations par les ravageurs. Par ailleurs, certaines pratiques agricoles peuvent réduire la biocapacité en augmentant l'érosion des sols et la salinité. Un calcul de biocapacité nationale commence par la superficie totale des terres bioproductives disponibles. « Bioproductive » fait référence à la terre et à la mer qui permettent l'activité photosynthétique et l'accumulation de la biomasse. Les zones arides de faible productivité sont exclues. Les domaines tels que le désert du Sahara, l'Antarctique, ou les sommets alpins supportent la vie, mais leur production est trop diffuse pour être directement exploitable par l'Homme.
> La biocapacité d'un pays pour tout type d'utilisation des terres est calculée comme suit :

                                                     BC = A x YF x EQF
    où      BC est la biocapacité
              A est la surface disponible pour un type donné d'utilisation des terres
             YF et EQF sont le facteur de rendement et le facteur d'équivalence, respectivement, pour le type d'utilisation des terres du pays en question

♦ Équivalent étranger : Biocapacity.

Biocarbone

♦ Le but premier du biocarbone est de combiner la mitigation du climat avec la conservation de la biodiversité dans une même activité, généralement par la forestation, la reforestation, la conservation ou l’amélioration de la biomasse existante.
♦ Équivalent étranger :

Biocarburant

♦ Carburant assimilé aux énergies renouvelables et obtenu à partir de la transformation de ressources agricoles (maïs, colza, betterave, canne à sucre, huile de palmier, etc.) ou autres (algues). Cette énergie est biodégradable, mais son bilan environnemental dépend du mode de production : la production de la matière première peut nécessiter une agriculture intensive consommatrice de produits phytosanitaires. Devenus rentables du fait de l'augmentation du cours du pétrole et de la mise en place de subventions, les biocarburants sont à l'origine d'une accélération de la déforestation (Brésil). Ils favorisent l'épuisement des sols et soustraient des terres arables à la production alimentaire.
♦ Synonyme : Agrocarburant.
♦ Équivalent étranger : Biofuel.

Biocénose climacique

♦ Biocénose relativement stable (à maturité), résultant de l'interaction des êtres vivants et du climat au cours d'une succession et en équilibre avec les conditions physiques locales.
♦ Équivalent étranger : Climacic biocenosis.

Biocénose, biocœnose

♦ Ensemble des groupes écologiques fondamentaux d'organismes qui peuplent tout écosystème : les producteurs (végétaux autotrophes), les consommateurs (animaux et décomposeurs, champignons et micro-organismes hétérotrophes).
Il s'agit donc d'u groupement d'êtres vivants rassemblés par l'attraction non réciproque qu'exercent sur eux les divers facteurs du milieu. Ces êtres vivants constituent la communauté biotique. Ce groupement est caractérisé par une composition spécifique déterminée, par l'existence de phénomènes d'interdépendance et il occupe un espace appelé le biotope. Association et communauté sont synonymes de biocénose. Une biocénose se modifie au cours du temps (phase pionnière, phase intermédiaire et phase d'équilibre).
♦ Équivalent étranger : Biocenosis.

Biocentrisme

Concept selon lequel toute forme de vie a une valeur intrinsèque et mérite d'être respectée. Le biocentrisme est à l'origine des mouvements pour les droits des animaux, domaine qui ne constitue pas une éthique de l'environnement proprement dite.
♦ Équivalent étranger : Biocentrism.

Biochimie

♦ Application de la chimie aux systèmes chimiquement organisés que sont les systèmes biologiques. Les composants chimiques y sont hautement spécifiques, bien souvent macromoléculaires, comme les protéines, et les réactions chimiques, en général catalysées par les enzymes, sont la plupart du temps couplées de manière hiérarchique.
Les principales catégories de molécules étudiées en biochimie sont les glucides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques. Ces molécules sont constituées principalement de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote.
♦ Équivalent étranger : Biochemistry.

Biocide

♦ Produit de synthèse toxique pour certains êtres vivants, ou destiné à lutter contre certaines sortes de pourrissures.
♦ Équivalent étranger : Biocidal.

Bioclimat

♦ Ensemble des conditions climatiques d'une région qui influent sur le fonctionnement écologique local. L'architecture bioclimatique est une discipline de l'architecture, l'art et le savoir-faire de tirer le meilleur parti des conditions d'un site et de son environnement.
♦ Équivalent étranger : Bioclimate.

Bioclimatologie

♦ Étude scientifique des relations existant entre le climat et les êtres vivants.
♦ Équivalent étranger : Bioclimatology.

Biocœnomètre

♦ Instrument constitué par quatre parois verticales étanches, permettant de délimiter au sol une aire d'échantillonnage d'une surface donnée.
♦ Équivalent étranger : Biocoenometer.

Biocœnotique ou biocénotique

♦ Branche de l'écologie qui s'intéresse à l'étude des communautés d'êtres vivants.
♦ Équivalent étranger : Biocoenology.