Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Rhizosphère

Partie du sol pénétrée par les racines des plantes et les micro-organismes associés.
Ce terme introduit en 1904 par le microbiologiste Hiltner, peut se définir comme "sol influencé par les racines" (vivantes). Les éléments nutritifs y sont transformés en vue de leur absorption par la plante. Cette influence diminue avec la distance à la surface des racines conduisant à des gradients physicochimiques et biologiques entre la rhizosphère et la masse du sol. En raison de la faible disponibilité du carbone et de la diffusion relativement lente des éléments nutritifs des racines des plantes dans le sol environnant, la masse du sol est généralement un environnement relativement faible avec une activité biologique réduite par rapport à la rhizosphère. Celle-ci est souvent caractérisée par une haute activité biologique et une grande disponibilité des éléments nutritifs.
♦ Équivalent étranger : Rhizosphere.

Richesse spécifique

♦ Nombre d'espèces (S) dans un peuplement ou une région (terme couramment utilisé pour mesurer la diversité spécifique, bien que ce ne soit que l'un des aspects de la biodiversité).
Cet indice peut être utilisé pour analyser la structure taxonomique du peuplement, distinguer des variations spatiales et temporelles. La richesse spécifique moyenne (Sm) correspond au nombre moyen d'espèces dans un échantillon. Elle permet de comparer la richesse de deux peuplements quel que soit le nombre de relevés.
♦ Équivalent étranger : Specific richness.

RIOFAC

♦ Acronyme pour : "Renforcement et Institutionnalisation de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale".
OFAC) a été créé en 2017 suite à l’initiative des membres du Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC). Reconnu comme organe technique de la COMIFAC en 2011. le projet RIOFAC vise à poursuivre et renforcer ce processus d’institutionnalisation en assurant la mise à disposition des informations nécessaires pour une prise de décision éclairée sur la gestion durable des ressources naturelles des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.
> Objectif général
Des informations actualisées et adaptées sur les forêts d’Afrique centrale donnent aux acteurs de la société et aux gouvernements les moyens de prendre des décisions éclairées à partir desquelles ils mettent en place une économie verte permettant un développement économique endogène, durable et inclusif, tout en participant à la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
> Objectifs spécifiques
Le projet RIOFAC vise :
  a.  à améliorer les capacités d’analyse de l’OFAC sur les secteurs foresterie, climat et biodiversité
  b.  à diversifier les usagers de l’OFAC et améliorer l’adéquation entre les offres de l’OFAC et les besoins d’aide à la décision de ces utilisateurs.
Le projet doit également
  c . soutenir le processus d’institutionnalisation de l’OFAC au sein du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC.
Site internet : https://afrique-centrale.cirad.fr/recherche-en-partenariat/principaux-projets/riofac
♦ Équivalent étranger : Strengthening and Institutionalization of the Central African Forest Observatory.

Riparien

♦ Se rapporte à tout ce qui concerne les habitats des eaux continentales, lentiques ou lotiques. La délimitation de la zone riparienne est difficile en raison de l'hétérogénéité des successions écologiques tandis que les attributs fonctionnels dépendent de la composition de la communauté.
La zone riparienne englobe le lit du cours d'eau entre les limites des hautes et des basses eaux et la portion de paysage terrestre qui est sous la dépendance des élévations du niveau de l'eau et des inondations.
♦ Équivalent étranger : Riparian.

Ripicole

♦ Espèce ou communauté peuplant les rives des cours d'eau.
♦ Équivalent étranger : Ripicolous.

Risque

♦ Combinaison de la probabilité d'occurrence d'un événement redouté (incident ou accident) et la gravité de ses conséquences sur une cible donnée. Le terme inclut également la notion de résultat négatif ou non désiré. Ceci peut prendre la forme d'un dégât réel à l'environnement ou d'un échec dans la planification d'objectifs ou de ne pas pouvoir utiliser les mesures les moins coûteuses pour atteindre un objectif planifié.
♦ Équivalent étranger : Risk.

Risque aviaire

♦ Désigne en aéronautique le risque de collision entre des oiseaux et les aéronefs. Ces chocs, presque toujours fatals pour les oiseaux, peuvent provoquer des catastrophes aériennes.
♦ Équivalent étranger : Bird strike.

Risque climatique

♦ Un risque climatique est défini par l'interaction de trois composantes :

  1. L'aléa climatique
  2. L'exposition des populations, des milieux et des activités sur un territoire à cet aléa
  3. Leur vulnérabilité à cet aléa climatique.

♦ Équivalent étranger : Climatic risk.

Risque géologique

♦ Événement naturel sur la croûte terrestre et qui peut poser des menaces sur la vie et l'environnement (tremblement de terre, éruption volcanique, tsunami..).
♦ Équivalent étranger : Geologic hazard.

Risque majeur

♦ Risques pouvant conduire à des conséquences graves pour les populations exposées, que ce soit en raison de causes naturelles ou liées aux activités humaines.
♦ Équivalent étranger : Major environmental hazard.

Risque naturel

♦ Événement dommageable, doté d'une certaine probabilité, conséquence d'un aléa survenant dans un milieu vulnérable. Le risque résulte donc de la conjonction de l'aléa et d'un enjeu, la vulnérabilité étant la mesure des dommages de toutes sortes rapportés à l'intensité de l'aléa. À cette définition technique du risque doit être associée la notion d'acceptabilité pour y intégrer sa composante sociale.
♦ Équivalent étranger : Natural risk.

Risque naturel prévisible

♦ Risque susceptible de survenir à l'échelle humaine. Certains types de risques peuvent se produire à l'échéance de quelques années ou quelques dizaines d'années (inondations, avalanches, cyclones, mouvements de terrain), d'autres ont des manifestations destructrices pouvant être espacées de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d'années (séismes, volcans).
♦ Équivalent étranger : Predictable natural risk.

Risque sanitaire

♦ Probabilité que des effets sur la santé surviennent à la suite d'une exposition de l'homme ou de l’animal à une source de contamination (appelée aussi danger). On peut également définir le risque sanitaire comme une menace pour l'état de la santé de la population humaine ou animale conjuguée à une déstabilisation des pouvoirs publics chargés de la sécurité sanitaire. Les risques sanitaires sont pour les humains :

  • La pollution de l’eau, de l’atmosphère ou du sol (amiante, plomb, OGM…),
  • La consommation d’aliments pouvant être contaminés par des polluants chimiques ou biologiques (encéphalopathie spongiforme bovine…)
  • Les problèmes de pollution ou d’intrusion lumineuse (éclairages nocturnes perturbant le sommeil et les systèmes hormonaux)
  • La pollution dans les milieux clos (habitat insalubre, intoxications au monoxyde de carbone, punaises de lit, …),
  • La pollution sonore (causée par les transports et les industries notamment)
  • Les champs électromagnétiques.

Ces facteurs, de par leur diversité, leur nouveauté et le manque de connaissance qui peut les caractériser, sont pour certains difficiles à qualifier, à quantifier, et donc à gérer. Pour de nombreux risques de santé liés à l'environnement, les connaissances sont encore parcellaires, incertaines, voire inexistantes. L'apparition des effets sanitaires de certains produits est parfois différée, rendant difficilement l'identification des liens de cause à effet (amiante).

De nombreux facteurs rendent également difficile l'évaluation des risques sanitaires environnementaux : 

  • Inégalités sociales face à la santé, accès aux soins
  • Risques sanitaires liés au tabagisme et à la consommation d'alcool
  • Risques sanitaires liés aux expositions professionnelles...

> En santé animale, les risques sanitaires sont classés en deux catégories :

  • Les dangers sanitaires susceptibles de porter une atteinte à la santé publique, ou à mettre gravement en cause les capacités de production nationales ou la salubrité de l'environnement. Ces dangers requièrent des mesures de prévention, de surveillance ou de lutte définies et imposées, dans un but d'intérêt général
  • Les dangers sanitaires affectant l'économie d'une filière animale ou végétale, et pour lesquels des programmes collectifs, volontaires ou rendus obligatoires, sont définis pour pouvoir efficacement conduire des mesures de prévention, de surveillance ou de lutte.

> La gestion des risques sanitaires se traduit par :

  • L'élaboration de normes garantissant un niveau élevé de protection sanitaire et de règles encadrant certaines activités (normes, lois, guides de bonnes pratiques, autorisations, décisions de police sanitaire…)
  • La production de plans de réponses aux urgences sanitaires et aux situations exceptionnelles (ex : plans de pandémie grippale, …)
  • L'information des populations et le développement d'une culture partagée du risque dans la société (ex : campagne de sensibilisation, éducation,…).

♦ Équivalent étranger : Health risk, health hazard.

Rivages vivants

♦ Cette appellation correspond à des techniques utilisant la végétation locale seule ou en combinaison avec des éléments hauturiers.
La méthode des rivages vivants fournit des alternatives naturelles à des méthodes de stabilisation dure telles que des enrochements ou des murs de béton. Elle fournit de nombreux avantages incluant l’assainissement des pollutions liées aux nutriments, la fourniture d’habitats essentiels pour les poissons et l’atténuation des vagues et des tempêtes. Les rivages vivants sont connus pour stocker du carbone, ce qui contribue à l’enlever de l’atmosphère. L’utilisation permanente de cette approche pour la résilience côtière résulte dans une augmentation de la séquestration du carbone, mitigeant potentiellement les effets du changement climatique. Les bénéfices de la technique des rivages vivants peuvent inclure :

  • Moins d’érosion des berges et de pertes des propriétés de celles-ci, notamment lors des tempêtes
  • Moins de coûts d’entretien des ouvrages de contrôle de l’érosion
  • Amélioration de la qualité des paysages
  • Création de plages pour l’accostage des bateaux, le repos et la natation
  • Restauration des habitats marins et des zones de ponte pour les poissons et les coquillages
  • Amélioration de la qualité de l’eau.

♦ Équivalent étranger : Living shorelines.

Rivulaire

♦ En lien avec ce qui vit ou ce qui est situé sur les berges d'un cours d'eau, généralement d'un fleuve ou d'une rivière.
♦ Équivalent étranger : Riparian.