Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Mémoire écologique

♦ Peut être définie par le patrimoine naturel restant sur un site (espèces mobiles et propagules) après une catastrophe majeure et qui permet la recolonisation de ce site. Elle intègre également les micro-sites refuges qui abritent ces éléments favorables à la recolonisation.
♦ Équivalent étranger : Ecological memory.

Mémorandum d’Entente de la CMS sur la conservation des oiseaux de proie migrateurs d’Afrique et d’Eurasie

♦ Le MdE Rapaces a été conclu en 2008 à Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis). Il a pour objectif de promouvoir au niveau international des mesures coordonnées pour assurer et maintenir un état de conservation favorable des rapaces migrateurs dans l’ensemble de leur aire de répartition dans la région Afrique-Eurasie, et de stopper leur déclin, au moment et dans les lieux où cela s’avère nécessaire. Le MdE Rapaces concerne 76 espèces de rapaces diurnes et nocturnes (1 espèce de Pandionidae, 49 espèces d’Accipitridae, 15 espèces de Falconidae, et 11 espèces de Strigidae) présents dans 132 États et Territoires de l’aire de répartition en Afrique, Europe et Asie. Un Plan d’action est inclus dans le texte et comprend les objectifs clés suivants :

  • Mettre un terme et inverser le déclin des populations de rapaces mondialement menacés (En danger critique, En danger et Vulnérables) et Quasi menacés, et atténuer les menaces pesant sur eux de telle sorte qu’ils ne soient plus mondialement menacés ou Quasi menacés.
  • Mettre un terme et inverser le déclin des populations d’autres rapaces migrateurs ayant un statut de conservation Défavorable en Afrique et en Eurasie, et atténuer les menaces pesant sur eux de telle sorte que leurs populations reviennent à un statut de conservation favorable.
  • Anticiper, réduire et éviter que de potentielles et nouvelles menaces pèsent sur toutes les espèces de rapaces, en particulier afin d’éviter que les populations d’une espèce ne déclinent à long terme.

♦ Équivalent étranger : Memorandum of Understanding on the Conservation of Migratory Birds of Prey in Africa and Eurasia.

Mémorandum d’entente sur la conservation et la gestion des tortues marines et de leurs habitats de l’Océan indien et de l’Asie du Sud-Est

♦ Conclu sous les auspices de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage à Manille (Philippines), le 23 juin 2001. Son objectif est de protéger, conserver et reconstituer les populations de tortues marines et leurs habitats, en se fondant sur les données scientifiques les plus fiables, en tenant compte de l'environnement et des caractères socio-économiques et culturels des États signataires. Pour atteindre l'objectif du Mémorandum d'entente, dans un esprit de compréhension et de coopération mutuels, les États signataires :

  1. Coopéreront étroitement afin de réaliser et de maintenir un état de conservation favorable des tortues marines et des habitats dont elles dépendent. 
  2. Appliqueront, sous réserve de la disponibilité des ressources nécessaires, les dispositions du Plan de conservation et de gestion qui sera annexé au présent Mémorandum d'entente. Le Plan de conservation et de gestion portera sur la protection de l'habitat des tortues marines, sur la gestion du prélèvement direct et du commerce, sur la réduction des menaces, y compris les prises accidentelles des activités de pêche, sur la recherche et l'éducation, sur l'échange d’informations et la création de capacités.
  3. Étudieront, formuleront, réviseront et harmoniseront, si besoin est, la législation nationale relative à la conservation des tortues marines et de leurs habitats et mettront tout en oeuvre pour appliquer efficacement cette législation.
  4. Envisageront de ratifier les instruments internationaux s'appliquant le mieux à la conservation des tortues marines et de leurs habitats, ou d'adhérer à ces instruments, afin de renforcer la protection juridique de ces espèces dans la Région.
  5. Établiront un Secrétariat qui aidera à la communication, stimulera l'élaboration de rapports et facilitera les activités des Etats signataires, des institutions sous-régionales et des autres États et organisations intéressés. Le Secrétariat transmettra à tous les États signataires et à chacune des institutions sous-régionales créées en application des paragraphes 5 et 6 des Principes de Base tous les rapports nationaux qu'il recevra, préparera un aperçu périodique des progrès accomplis dans l'application du Plan de conservation et de gestion et remplira les autres fonctions qui pourront lui être assignées par les États signataires. Le Secrétariat sera installé dans les locaux d'une organisation nationale, régionale ou internationale appropriée, comme convenu par consensus des États signataires à leur première réunion, après examen de toutes les offres reçues.
  6. Établiront un Comité consultatif destiné à fournir des conseils scientifiques, techniques et juridiques aux Etats signataires, individuellement et collectivement, sur la conservation et la gestion des tortues marines et de leurs habitats dans la Région. Les États signataires pourront nommer comme membres du Comité des personnes ayant une expertise dans les domaines suivants : biologie des tortues marines, gestion des ressources marines, développement côtier, socio-économie, droit, technologie de la pêche et autres disciplines pertinentes. L'effectif, la composition et les conditions de nomination du Comité consultatif seront déterminés par les États signataires à leur première réunion.
  7. Désigneront une autorité nationale compétente pour remplir les fonctions de correspondant afin d'assurer la communication entre les États signataires et les activités au titre du présent Mémorandum d'entente, et communiqueront au Secrétariat les coordonnées détaillées de cette autorité (et tout changement s'y rapportant). 
  8. Fourniront au Secrétariat un rapport régulier sur leur application du présent Mémorandum d'entente, dont la périodicité sera déterminée à la première réunion des Etats signataires. 
  9. Étudieront, à leur première réunion, l'importance des ressources financières nécessaires et la possibilité de les obtenir, y compris la création d'un fonds spécial de manière à :
    - Faire face aux dépenses nécessaires au fonctionnement du Secrétariat et du Comité consultatif ainsi qu’aux activités effectuées au titre du présent Mémorandum d'entente
    - Aider les États signataires à faire face à leurs responsabilités au titre du présent Mémorandum d'entente.

♦ Équivalent étranger : CMS Memorandum of Understanding on the Conservation and Management of Marine Turtles and their Habitats of the Indian Ocean and South-East Asia.

Menace

♦ 1. Facteur ayant un impact immédiat sur la biodiversité, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.
   2. Probabilité d'extinction d'un groupe systématique (espèce, genre, famille) dans des circonstances données. Un taxon est considéré comme mondialement menacé lorsqu'il présente une forte probabilité d'extinction dans l'ensemble des sites où il est représenté ou lorsqu'il subit une forte pression dans une aire géographique limitée où il est confiné (cas d'une espèce endémique menacée dans son aire de confinement). Une menace peut être calculée sur la base du nombre d'espèces menacées présentes sur un site, et notamment sur celles présentant le plus grand risque d'extinction.
♦ Équivalent étranger : Threat.

Menace directe

♦ Activité proximale (humaine) ou processus qui ont provoqué ou peuvent provoquer la destruction, la dégradation ou la dépréciation de la biodiversité et des processus naturels.
♦  Synonyme : Sources de pressions, pressions proximales.
♦ Équivalent étranger : Direct threat.

Menace imminente de danger

♦ Désigne une probabilité suffisante de survenance d'un dommage environnemental dans un avenir proche.
♦ Équivalent étranger : Imminent threat of damage.

Menacée

♦ Espèce sauvage susceptible de devenir « en voie de disparition » si rien n'est fait pour contrer les facteurs menaçant de la faire disparaître.
♦ Équivalent étranger : Threatened.

Méromictique

♦ Écosystème lentique caractérisé par une stratification permanente des eaux.
♦ Équivalent étranger : Meromictic.

Méropélagique

♦ Se dit d'un organisme qui ne fait partie du pélagos que pendant une phase de son cycle de vie.
♦ Équivalent étranger : Meropelagic.

Méroplancton

♦ Organisme qui ne fait partie du plancton que pendant une phase de son cycle de vie.
♦ Équivalent étranger : Meroplankton.

Mésoacidicline

♦ Se dit d'un sol moyennement acide.
♦ Équivalent étranger : Mesoacidicline.

Mésobenthos

♦ Organismes benthiques vivant à des profondeurs comprises entre 200 et 1 000 mètres.
♦ Équivalent étranger : Mesobenthos.

Mésoclimat

♦ Conditions climatiques différentes des conditions régionales et qui s'étendent sur de faibles étendues.
♦ Équivalent étranger : Mesoclimate.

Mésofaune

♦ Rassemble les espèces animales présentes dans le sol de 0,2 et 4 millimètres de longueur qui se déplacent au sein des espaces existants, sans creuser le sol de manière significative. L'univers de vie pour la majorité des espèces de la mésofaune est la motte de terre, de 5 à 50 centimètres.
Les microarthropodes et certaines larves de diptères, par exemple, occupent préférentiellement les pores remplis d'air de la matrice du sol.
♦ Équivalent étranger : Mesofauna.

Mésohalin

♦ Milieu d'eau saumâtre dont la salinité est comprise entre 5 et 20 %.
♦ Équivalent étranger : Mesohaline.