Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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> Cette expression, venant du mot anglais Headstarting qui se traduit par tête d’affiche, dispose d’une autre définition dans le langage anglais de la conservation. Il s’agit d’une technique dans laquelle les jeunes animaux sont élevés artificiellement et ensuite relâchés dans la nature. Selon Laidlaw et al. (2021), les espèces qui se prêtent à cette technique sont :

  1. celles qui montrent une mortalité importante à différents stades de leur croissance ;
  2. celles qui peuvent être élevées avec succès en captivité et fournir un succès à l’envol élevé ;
  3. les espèces longévives qui ont un taux de survie élevé à des stades tardifs de leur vie ;
  4. les espèces qui atteignent leur maturité rapidement ;
  5. les espèces qui devraient se reproduire localement ensuite (philopatrie natale) ;
  6. les espèces pour lesquelles les effectifs seront augmentés significativement par le nombre d’individus élevés.

> Parmi les espèces ayant fait l’objet de cette méthode, Laidlaw et al. (2021) citent la Barge à queue noire Limosa limosa et le Courlis cendré Numenius arquata. Ces auteurs expliquent que l’impact de l’appui à la reproduction dépend de la taille de la population cible, de la productivité naturelle et de la capacité d’actions en captivité à augmenter la survie des œufs et des poussins et à relâcher des oiseaux en bonne santé capables de se reproduire dans la nature. Cependant, la méthode est difficile à appliquer car elle nécessite, outre des autorisations administratives, des structures appropriées et du personnel très compétent en matière d’élevage. D’autre part, on ne maîtrise qu’imparfaitement le devenir d’oiseaux élevés en captivité et relâchés dans la nature. Sont-ils capables de migrer comme les autres ? et de se reproduire avec succès ?

♦ Équivalent étranger : Headstarting.