Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Géographie

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Glossaires

Terme Définition
Bassin versant

♦ Se dit à propos d'un cours d'eau en considérant l'ensemble des vallées qui l'alimentent, y compris la sienne.
♦ Équivalent étranger : Watershed.

Bassin versant, fluvial

♦ En anglais, le terme watershed (ou catchment) désigne la surface réceptrice des précipitations qui alimentent, plus ou moins directement, le réseau des cours d’eau compris dans cette surface, et river basin (ou drainage basin) correspond à l’aire drainée par ce même réseau hydrographique (Kergomard in Veyret, 2007).

> Il s’agit d’un territoire délimité par les lignes de crêtes, où les eaux résultant des précipitations alimentent un exutoire commun, tel qu’un fleuve. Il correspond à une surface d’alimentation d’un cours d’eau ou d’un lac. Le bassin versant se définit comme l’aire de collecte considérée à partir d’un exutoire et limitée par le contour à l’intérieur duquel se rassemblent les eaux qui s’écoulent en surface et en profondeur vers cette sortie.
Le concept s’applique à diverses échelles, de l’exploitation agricole drainée par une crique (un « micro-bassin versant ») à un grand bassin fluvial (ou bassin lacustre). Un bassin fluvial comprend normalement un système complexe de bassins versants et de micro-bassins traversés par un grand fleuve et ses affluents et s’y drainant, depuis le début du fleuve (source) jusqu’à son embouchure, alors qu’un bassin lacustre peut se définir comme une zone géographique drainant dans un lac.
Les sols et la végétation étant étroitement liés au cycle hydrologique, les bassins versants sont l’unité de planification la plus utile pour la gestion intégrée des ressources en eau et en sol. Les bassins versants remplissent d’importantes fonctions et services dont les suivants :

> Les forêts et les arbres jouent des rôles cruciaux dans les processus hydrologiques des bassins versants. Les bassins versants boisés de montagne fournissent environ 70 % des ressources mondiales en eau douce accessibles à usage domestique, agricole, industriel et écologique. Les services et fonctions des bassins versants peuvent être menacés par la déforestation, la récolte anarchique de bois, des changements dans les systèmes d’exploitation agricoles, le surpâturage, les routes et leur construction, la pollution et l’invasion d’espèces végétales étrangères. Ils peuvent aussi être affectés par des perturbations naturelles comme les incendies, les tempêtes et les maladies. La détérioration des fonctions des bassins versants exerce des impacts nuisibles considérables, pouvant entraîner l’érosion et l’épuisement de la productivité des sols, l’envasement des cours d’eau, des réservoirs et des côtes, l’augmentation du ruissellement et des inondations éclairs, la réduction de l’infiltration dans les nappes d’eau souterraines, la dégradation de la qualité de l’eau et la perte d’habitats aquatiques et de biodiversité.

> La gestion des bassins versants, définie comme toute action humaine visant à assurer l’utilisation durable des ressources naturelles qu’ils contiennent, tente d’atténuer ces menaces.
L’origine de la gestion des bassins versants est étroitement liée à la foresterie. Ainsi, l’élimination des forêts en Europe et en Amérique du Nord avant les années 1950 a déterminé de profonds changements dans les régimes hydrologiques de bassins versants importants, entraînant une accélération de l’érosion et des dangers en aval. La prise de conscience de cette relation entre l’utilisation des terres en amont et les débits et la qualité de l’eau ont promu le concept de gestion des bassins versants. Elle présente une vision holistique de la gestion et de la conservation de toutes les ressources naturelles disponibles. Elle fournit un cadre pour l’intégration de l’utilisation des terres et de systèmes de subsistance différents (foresterie, pâturages et agriculture, par exemple) en considérant l’eau comme « point d’entrée » de la planification des interventions. La gestion des bassins versants vise à conserver toute la gamme des services environnementaux, les services hydrologiques en particulier, et à réduire ou à éviter les impacts nuisibles en aval, tout en renforçant la productivité des ressources et en améliorant les moyens d’existence locaux. Les bassins versants devraient être considérés comme des systèmes dynamiques caractéris éspar des interactions et des relations spatiales diverses entre les Humains et l’environnement. Cette diversité se manifeste par des mosaïques de différents systèmes d’affectation des terres. Les relations socioéconomiques, culturelles et environnementales, les flux et les conflits entre les parties supérieures et inférieures d’un bassin versant sont appelés liaisons amont-aval.

> Dans un bassin versant, il y a continuité :

  • longitudinale, de l’amont vers l’aval (ruisseaux, rivières, fleuves) ;
  • latérale, des crêtes vers le fond de la vallée ;
  • verticale, des eaux superficielles vers des eaux souterraines et vice versa.

Les limites sont la ligne de partage des eaux superficielles.

Un sous-bassin (sub-catchment) est une petite partie de l’ensemble.

♦ Équivalent étranger : Watershed, drainage basin.

Batardeau

♦ Obstacle artificiel et provisoire en matériaux de type argile ou en planches, empêchant le libre écoulement d'un cours d'eau. Il s'agit du système le plus simple et le moins onéreux pour contrôler des niveaux d'eau.
♦ Équivalent étranger : Cofferdam.

Bathyal

Étage océanique correspondant aux zones profondes du talus continental comprises entre le seuil inférieur de la plaque continentale (600 mètres environ) et le début de l'étage abyssal (2 000 mètres).
♦ Équivalent étranger : Bathyal.

Bathymétrie

♦ Science de la mesure des profondeurs et du relief de l'océan pour déterminer la topographie du sol de la mer.
♦ Équivalent étranger : Bathymetry.

Bathypélagique

♦ Zone correspondant aux eaux marines libres situées à des profondeurs comprises entre 600 et 2 000 mètres.
♦ Équivalent étranger : Bathypelagic.

Batillage

Houle provoquée par le passage d'un bateau dans un cours d'eau, une retenue ou un canal. Il est responsable de l'érosion des berges ou des rives.
♦ Équivalent étranger : Wave action.

Bâtiment d’exploitation

♦ Construction abritant du matériel ou des produits nécessaires à l’agriculteur, des récoltes stockées (ex : silos) ou servant à élever des animaux (ex : poulailler).
♦ Équivalent étranger : Farm building.

Bayou

♦ Étendue d'eau, en Louisiane, formée par les anciens bras et méandres du fleuve Mississippi.
♦ Équivalent étranger : Bayou.

Berge

♦ Matérialise la partie hors d'eau de la rive. Elle est caractérisée par sa forme transversale (berge en pente douce, berge abrupte...), sa composition (sableuse...), sa végétation.
♦ Équivalent étranger : River bank.

Berme

♦ 1 - Saillie horizontale sur un remblai ou un déblai, construite pour garantir la stabilité d'une pente raide.
   2 - Accumulation marine de sable ou de galets en haut de plage au niveau des pleines mers de vives eaux, formant des dénivellations.
♦ Équivalent étranger : Berm.

Bidonville

♦ Quartier pauvre d’une agglomération où les maisons sont construites avec des matériaux de récupération.
Équivalent étranger : Slum.

Bief

♦ Section d'un canal de navigation délimitée par deux écluses, section d'un cours d'eau située entre deux chutes,terme aussi employé dans le sens de canal d'irrigation, de dérivation ou d'amenée.
♦ Équivalent étranger : Reach, forebay.

Bien sériel

♦ Tout bien du patrimoine mondial constitué de deux ou plusieurs aires physiquement séparées, mais liées par leur appartenance à la même formation géologique ou géomorphologique, à la même province biogéographique ou au même type d’écosystème, et qui possèdent ensemble une Valeur universelle exceptionnelle (VUE), ce qui n’est pas nécessairement le cas de chaque élément pris séparément.
♦ Équivalent étranger : Serial property.

Big bang

♦ Modèle cosmologique selon lequel l’univers est en expansion et en refroidissement depuis quinze à vingt milliards d’années. Proposé initialement par Georges Gamow, ce modèle prévoyait un rayonnement résiduel fossile qui fut effectivement trouvé en 1964 apportant par là un argument observationnel de poids à la théorie.
Les modèles du big bang sont fondés sur des observations et des expérimentations que les scientifiques extrapolent vers un passé de plus en plus lointain, dont l’origine n’est pas accessible. Aucun autre modèle n’explique les nombreux résultats observationnels qui corroborent le big bang.
♦ Équivalent étranger : Big bang.