Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Géographie

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Glossaires

Terme Définition
Cycle sédimentaire

♦ Texte repris intégralement de Michel (2016)
La notion de cycle sédimentaire peut s’entendre en rapport avec un domaine géographique donné, ou en rapport avec l’origine et la formation des roches sédimentaires.
Chaque domaine de sédimentation ou bassin sédimentaire subit au fil des temps une succession d’épisodes principalement soumis aux variations relatives du niveau marin et de l’altitude du domaine, ainsi qu’aux variations climatiques. La mer peut envahir une région puis s’en retirer.
Quand la mer avance sur un domaine, on parle de transgression qui se traduit par de nouveaux dépôts, le plus généralement composés de sables et de graviers, par la suite consolidés (diagenèse) en grès et en conglomérats. Parfois des domaines lagunaires plus ou moins importants se développent, favorisant les dépôts d’évaporites : sel, gypse. Puis la mer gagne du terrain et les rivages s’éloignent. La sédimentation devient plus fine et de nature différente : calcaire, marne, argile, etc., selon les contextes, avant que la mer, parfois après un très grand laps de temps, quitte le domaine : on parle alors de régression marine. La période comprenant une transgression et une régression est qualifiée de cycle sédimentaire.

> Ce terme peut aussi s’appliquer aux roches sédimentaires qui proviennent de l’érosion de roches préexistantes, puis du transport et du dépôt des matériaux : les sédiments. Ceux-ci se compactent et s’indurent, donnant de nouvelles roches sédimentaires que l’histoire géologique peut ramener à l’air libre et de nouveau soumettre à l’érosion et ainsi de suite.

♦ Équivalent étranger : Coastal sedimentary cycle.

Cyclone

Dépression induite dans les zones tropicales par l'effet des fortes chaleurs et d'eaux très chaudes sous ces latitudes. Il s'agit d'une dépression tropicale lorsque le vent est inférieur à 62 km/h, d'une tempête tropicale quand le vent est compris entre 62 et 117 km/h et d'ouragan pour un vent qui dépasse cette dernière vitesse. Un cyclone est un tourbillon enroulé sur lui même autour d'une zone centrale (œil) de très basse pression. Le diamètre total d'un cyclone peut atteindre 1 000 km. Le mouvement de rotation du cyclone est formé de vents supérieurs à 120 km/h. La vitesse de déplacement d'un ouragan est d'environ 10 à 35 km/h.
♦ Équivalent étranger : Cyclone, hurricane.

Daîa (pluriel: daîas ou dayates)

♦ Petite dépression circulaire, résultant de la dissolution locale des dalles calcaires ou siliceuses qui constituent les Hamadas. Elles favorisent l'installation d'une végétation à base de Pistachier de l'Atlas (Pistacia atlantica) et de Jujubier (Zizyphus lotus)

Dalit

♦ Également appelés « intouchables » en Inde.
♦ Équivalent étranger : Dalit.

DATAR

♦ Acronyme pour : "Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale"
♦ Organisme fondée en 1963 en France dans le but d’organiser l’aménagement du territoire.

Débâcle

♦ Phénomène de fonte massive des glaces survenant au printemps. Il peut concerner la glace de mer ou celle obstruant un cours d'eau avec rupture suivie d'entraînement par le courant. Dans certains fleuves, la débâcle s'accompagne d'un écoulement massif et brutal provoquant une onde de crue accompagnée d'une importante inondation des plaines alluviales.
♦ Équivalent étranger : Ice break up.

Débit

♦ En hydrométrie, quantité dʹeau écoulée par unité de temps. Les débits horaires, journaliers, mensuels sont les moyennes des débits observés respectivement pendant une heure, un jour, un mois. Suivant lʹimportance, les débits sont exprimés en m3/s ou en l/s. Le débit moyen est calculé sur plusieurs années (= débit moyen interannuel). Le débit moyen annuel est appelé module (interannuel).

> Le QMNA est le débit (Q) mensuel (M) minimal (N) de chaque année civile (A). Il se calcule, par définition, à partir d’un mois calendaire.
Le QMNA 5 ans est la valeur du QMNA telle qu’elle ne se produit qu’une année sur cinq, expression ambiguë qu’il vaut mieux remplacer par « vingt années par siècle ». Sa définition exacte est « débit mensuel minimal ayant la probabilité 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée ».
Le QMNA5 est aussi appelé « débit mensuel dʹétiage de fréquence quinquennale sèche » ou, de façon plus condensée, débit mensuel dʹétiage quinquennal ou débit moyen mensuel sec de récurrence 5 ans.

♦ Équivalent étranger : Discharge, flow.

Débit d’étiage

♦ Débit caractérisant le régime d'un cours d'eau en basses eaux.
♦ Équivalent étranger : Low flow.

Débit de pleins bords

♦ Abréviation : "Qpb"
♦ Débit caractéristique le plus utilisé. Il correspond au débit que peut supporter le lit mineur d’un cours d’eau avant que celui-ci déborde dans la plaine d’inondation. Il est difficile à déterminer dans les vallées encastrées où la plaine d’inondation est peu existante. Il varie d’un cours d’eau à l’autre en fonction des caractéristiques du cours d’eau, de la composition du lit, des caractéristiques du bassin versant et des caractéristiques hydroclimatiques.
> Le débit plein bord correspond à des débits ayant une récurrence de 1 à 5 ans et avec des moyennes de 1,5 à 2 ans selon les études. C’est pourquoi les débits de récurrence de deux ans sont souvent utilisés comme les débits plein bord. Le débit plein bord est associé au débit dominant (dominant discharge) ou débit effectif (effective discharge) responsable du développement et du maintien des dimensions de la section du cours d’eau. Il permet de détecter une éventuelle altération (exemple : recalibrage, mauvais calage de travaux, etc.) si la période de retour dépasse deux ans.
♦ Synonyme : Débit plein bord, débit morphogène.
♦ Équivalent étranger : Bankfull discharge bed.

Débit minimum

♦ Valeur de débit maintenu à l’aval d’un ouvrage. Trois types de variables déterminent le débit minimum :

  1. Physiques >> Étiage, état de la nappe alluviale, géomorphologie, régime thermique, apports en MES
  2. Hydrobiologiques >> Populations piscicoles, dont migrateurs, espèces protégées (flore et faune aquatique), impacts des algues sur l’oxygène dissous
  3. Ouvrages hydrauliques ayant un effet sur le débit >> Sections court-circuitées, éclusées, effets cumulés des successions d’ouvrages, modes de vidange.

♦ Équivalent étranger : Minimal flow.

Décantation ou décantage

Processus de séparation des éléments solides d'un liquide. Ce mécanisme naturel se produit dans des milieux hydrologiques calmes (mare, étang, lagune, bras mort d'un cours d'eau, etc.) dans lesquels les particules argileuses se déposent, souvent, en fines strates.
La décantation est également utilisée dans le traitement des eaux usées en station d'épuration et notamment au niveau de l'étape dite de clarification (décantation des boues après une phase de floculation). Ce procédé est souvent employé dans les stations de lagunage.
♦ Équivalent étranger : Decantation, settling.

Décentralisation

♦ Action de l’État d’abandonner ou de transférer certaines compétences aux collectivités locales ou territoriales.
♦ Équivalent étranger : Decentralization.

Décollage économique

♦ Développement important et rapide de l’économie d’un pays.
♦ Équivalent étranger : Economic take-off.

Décollectivisation

Transfert de la propriété collective à la propriété privée.
♦ Équivalent étranger : Decollectivisation.

Déconcentration industrielle

♦ En France, transfert (encouragé par l’Etat à partir des années 1960) d’activités industrielles de la région parisienne vers les autres régions.
♦ Équivalent étranger : Deconcentration of industrial production.