Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Géographie

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Glossaires

Terme Définition
Supralittoral

♦ Étage situé au-dessus du niveau moyen des marées hautes.
♦ Équivalent étranger : Supralittoral.

Supranationalité

♦ Ce qui est placé au-dessus des nations. Dans une Europe supranationale, les décisions prises par l’Union européenne l’emporteraient sur celles des Etats membres.
♦ Équivalent étranger : Supranationality.

Supratidale

♦ Zone située au-dessus des limites des marées de vives-eaux et qui est fortement influencée par des incursions périodiques d'eau salée ou d'embruns. Elle comprend les zones éclaboussées et inondées par les tempêtes.
♦ Équivalent étranger : Supratidal.

Surcote

♦ Élévations parfois considérables (plusieurs mètres) du niveau de la mer, liées à des facteurs essentiellement météorologiques. Du moins important au plus important, on peut envisager : la houle incidente à la côte, la pression atmosphérique et le vent.

  1. La houle incidente à la côte possède son énergie propre ; mais quand elle arrive à la côte, son énergie se transforme en énergie potentielle en provoquant une élévation du niveau de la mer, par rapport à ce qui serait normalement prévu par les annuaires de marées. 
  2. Les variations de pression atmosphérique ont une part considérable dans les variations (anormales) du niveau marin : une dépression provoquera une élévation de la mer, et une surpression sera la cause d'une dépression du niveau marin.
  3. Le vent exerce une influence notable sur les variations locales du niveau de la mer : un vent venant du large aura tendance à provoquer une élévation locale du niveau de la mer, un vent venu du continent pourra provoquer un abaissement du niveau de la mer. 
  4. Les estuaires peuvent jouer un rôle dans le phénomène des surcotes en mer. En cas de marées de vives-eaux, et dans les conditions de décotes (donc l'inverse de la surcote), peut se produire un mascaret.

♦ Équivalent étranger : Marine incursion, storm surge.

Surpeuplement

♦ Excès de population sur une surface donnée par rapport aux ressources disponibles.
♦ Équivalent étranger : Overcrowding.

Système Terre

♦ Désigne l’ensemble des enveloppes qui constituent la planète (atmosphère, eaux continentales et océans, sols, sous-sol, écosystèmes...), qui échangent en permanence des flux de matière et d’énergie et dont il faut comprendre le fonctionnement global, si on veut estimer les effets d’une action de l’Homme sur l’une quelconque de ces enveloppes. On y inclut généralement les sociétés humaines, qui en font intégralement partie.
♦ Équivalent étranger : Earth system.

Systèmes géodésiques

♦ Système géodésique mondial WGS : de l’anglais World geodesic system, système géodésique mondial le plus courant, car il est utilisé par le système GPS.
Le but d'un système géodésique est de fournir à tous les utilisateurs des points stables et matérialisés (borne, pylône, clocher...) dont les coordonnées ont été déterminées au préalable et qui pourront être, soit stationnés avec un instrument de mesure classique ou un GPS, soit visés par un instrument de mesure d'angles. La réalisation des systèmes géodésiques a évolué avec l'apparition des satellites artificiels et des nouveaux moyens de localisation spatiale tel que le GPS.

> Il existe deux types de systèmes géodésiques, les systèmes terrestres, initiés avant l'avènement du spatial, appelés également systèmes locaux car mis en place pour une région spécifique ou un pays. Ces systèmes sont les moins précis et leurs réalisations ne sont plus mises à jour. Ils sont, maintenant remplacés par les systèmes spatiaux appelés aussi systèmes mondiaux car ils s'appuient sur des techniques spatiales qui permettent de couvrir la planète.

  • Les systèmes terrestres sont déterminés à partir d'un ellipsoïde de référence, un point fondamental observé astronomiquement et un méridien d'origine. Dans ces systèmes, un point de la surface terrestre est alors repéré par des coordonnées bidimensionnelles (longitude et latitude). Le centre du système peut s'écarter de plusieurs centaines de mètres du centre des masses terrestres.
  • Les systèmes spatiaux sont déterminés à partir des constantes fondamentales astronomiques et géodésiques. Dans ces systèmes, un point de la surface terrestre est repéré par des coordonnées tridimensionnelles (longitude, latitude et hauteur ellipsoïdale).

Toute mesure de position sur la Terre se fait par rapport à des lignes imaginaires : la longitude et la latitude. Un système géodésique définit l'endroit précis où ces lignes passent sur la Terre. Avec l'avènement du GPS, un système géodésique valable mondialement a été mis au point : l'ellipsoïde WGS 84 (World Geodesic System of 1984). L'expression des coordonnées est multiforme et il existe aujourd'hui un grand nombre de systèmes de référence de coordonnées :

1. Système de référence terrestre
Le Système de référence terrestre international (ITRS pour International Terrestrial Reference Frame) est le système de référence spatiale mondial idéal qui suit le mouvement diurne de la Terre. L'espace physique est considéré comme un espace affine euclidien de dimension 3, tel que :

  • L’origine O : proche du centre de gravité de la Terre 
  • L’axe OZ : proche de l’axe de rotation de la Terre
  • OXZ : plan méridien origine 
  • OXY : plan de l’équateur

2. Coordonnées cartésiennes
Un point de la croûte terrestre est quasiment fixe dans un repère. Cependant, la position varie à cause :

  • De mouvements globaux >> Tectonique des plaques (inférieur à 10 cm par an), rebond postglaciaire (quelques millimètres par an)... 
  • De mouvements locaux >> Séismes, glissements de terrain... 
  • De mouvements périodiques >> Marées terrestres (variations inférieures à 30 cm), surcharge océanique (variations inférieures à 20 cm), surcharges atmosphérique, hydrologique (variations centimétriques).

Un point M sera donc positionné par ses coordonnées et sa vitesse dans le repère à un instant (t) M(t) = M(ti) + dM/dt *(t - ti) + ΣΔM(t)

3. Coordonnées géographiques
À un repère de référence est associé un ellipsoïde de révolution qui est un modèle mathématique de la Terre débarrassée de ses reliefs. Il s’agit approximativement d’une sphère aplatie aux pôles. L’ellipsoïde est centré en O. Son axe de révolution selon le petit axe de l’ellipse méridienne est OZ. Les coordonnées géographiques tridimensionnelles sont associées à l’ellipsoïde.

  • λ : longitude géodésique
  • φ : latitude géodésique 
  • h : hauteur au dessus de l’ellipsoïde

4. Coordonnées planes
Les coordonnées planes sont utilisées sur les cartes et les plans, dont la réalisation nécessite un système de projection cartographique. Chaque point de la surface terrestre est d’abord projeté sur l’ellipsoïde selon la direction normale. Puis l’ellipsoïde est transformé en surface plane. Les coordonnées associées à cette surface plane sont des coordonnées cartésiennes bidimensionnelles :

  • E (Easting) pour l'abscisse
  • N (Northing) pour l'ordonnée

On les calcule en fonction de la longitude λ et de la latitude φ. Ces coordonnées sont également appelées cordonnées en projection ou coordonnées cartographiques.
A noter : en topographie ou cartographie, ces coordonnées sont usuellement notées X et Y.

Site internet : https://geodesie.ign.fr/index.php?page=srt.

♦ Équivalent étranger : Geodesic systems.