Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Sociobiologie

♦ Étude du comportement animal.
♦ Équivalent étranger : Sociobiology.

Sol

♦ Partie la plus superficielle de l'écorce terrestre qui résulte de la décomposition ou de la fragmentation de la roche mère sous-jacente (lithosphère) sous l'influence des agents physico-chimiques et biologiques. Milieu naturel nécessaire pour la croissance des végétaux. Il est composé de couches (horizons) de matériaux altérés minéraux, de matières organiques, d’air et d’eau. Le sol est le produit final de l’effet combiné du climat, de la topographie, des organismes (flore, faune et êtres humains) sur les matériaux de base (roches et minéraux d’origine) au fil du temps.

> Les sols se distinguent par leur texture, leur structure, leur consistance, leur couleur, et leurs caractéristiques chimiques, biologiques et physiques. Le sol est un système dynamique et hétérogène, dans lequel les pores sont plus ou moins remplis d’eau et d’air et permettent le développement d’une grande diversité d’organismes. Les proportions variables des composants de la fraction minérale (sable, limon et argile) donnent aux sols leurs différentes textures, permettant une classification texturale allant de grossière à très fine. La structure du sol représente la combinaison et l’arrangement des particules élémentaires du sol, c’est-à-dire les fractions minérales et organiques, en unités secondaires (agrégats) de diverses formes et tailles. Les sols de textures et structures différentes interagissent différemment avec l’eau (drainage, remontée capillaire, gonflement retrait, soulèvement par le gel), fixent différemment les nutriments (types, quantité, disponibilité pour les plantes) et apportent des habitats différents pour les racines et les organismes du sol. D’un point de vue biologique, la structure de l’espace poral est l’aspect le plus important dans la structure du sol, car c’est là que la vie trouve son habitat. Il peut représenter presque 50 % du volume du sol qui peut être considéré comme un habitat semi-aquatique pour la majorité des organismes qui y vivent.

> Adjectifs qualifiant le niveau trophique des sols

> Adjectifs qualifiant le niveau hydrique de sols • Xérique : très sec, exposant les végétations au stress hydrique. 

  • Mésique : bien drainé en toute saison.
  • Frais : bien drainé, mais aussi à forte réserve utile ; parfois à léger pseudogley en profondeur.
  • Humide : présentant un excès d’eau temporaire se traduisant par des phénomènes de pseudogley relativement accusés.
  • Marécageux : sol noyé pendant une bonne partie de la période de végétation, se traduisant par un gley prononcé proche de la surface, et un humus de type anmoor ou tourbe.
  • Saturé : Sol gorgé d'eau, ne pouvant plus absorber d'eau et sur lequel les précipitations ruissellent.

> Adjectifs qualifiant les exigences trophiques des plantes

  • Acidophile : se développant préférentiellement sur sol oligotrophe
  • Neutrophile : se développant préférentiellement sur sol eutrophe à calcique
  • Nitrophile : se développant préférentiellement sur les sols riches en nitrates 
  • Calcicole : se développant préférentiellement sur les sols riches en calcium
  • Hélio-nitrophiles : plantes des coupes forestières, recherchant à la fois l’ensoleillement et l’abondance de nitrates

> Adjectifs qualifiant les exigences hydriques des plantes

  • Xérophile : se développant de préférence sur sols xériques
  • Mésophile : se développant de préférence sur sols mésiques
  • Hydrocline : se développant de préférence sur sols frais
  • Mésohydrophile : se développant de préférence sur sols humides 
  • Hydrophile : se développant de préférence sur sols marécageux
  • Hygrosciaphile : se développant de préférence dans des situations fraîches et ombragées
  • Rhéophile : se développant de préférence au niveau des sources rhéocrènes, et exigeantes à la fois en eau et en oxygène.

♦ Équivalent étranger : Soil.

Sol calcaire

♦ Sols riches en carbonate de calcium issu de roches calcaires. Les sols calcaires présentent des associations végétales différentes et plus riches que les sols acides.
♦ Équivalent étranger : Calcareous soil.

Solastalgie

♦ Néologisme inventé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht, avec un premier article publié sur ce concept en 2005. Il décrit une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, comme l'exploitation minière ou le changement climatique. Ce concept tire son origine des mots solace (« réconfort » en anglais), désolation et que procure le fait de se sentir chez soi ; pour rendre compte, aussi, de leur sentiment d’impuissance face à la dégradation de leur environnement.
En 2019, le philosophe français Baptiste Morizot étend ce concept à la condition des humains face aux métamorphoses dues au changement climatique. La solastalgie, c’est un « mal du pays sans exil », écrit-il. La nature est en mutation ; on ne reconnaît plus le paysage où l’on a grandi, on est dépossédé de son environnement.
♦ Équivalent étranger : Solastalgia.

Solution

♦ 1. Ensemble de moyens permettant de surmonter les obstacles sur le parcours menant de la réalité à l'objectif poursuivi.
   2. Ensemble de mesures permettant de transformer une situation initiale en une situation finale désirée.
♦ Équivalent étranger : Solution.

Solutions fondées sur la nature

♦ Visent à aider les sociétés à remédier à une variété d’enjeux environnementaux, sociaux et économiques de différentes façons. Certaines de ces actions sont inspirées par, soutenues par ou copiées de la nature. Certaines impliquent d’utiliser et d’améliorer des solutions naturelles existantes, tandis que d’autres visent à explorer des solutions novatrices, par exemple en imitant la façon dont des organismes et des communautés non humains réagissent à des conditions environnementales particulières.

> Les solutions fondées sur la nature utilisent les éléments et les processus complexes des systèmes, tels que la capacité à stocker du carbone ou à réguler les mouvements de l’eau, afin d’atteindre le résultat souhaité qui peut être de réduire le risque de catastrophe, l’amélioration des conditions de vie des populations humaines et la croissance verte. Conserver et améliorer le capital naturel est donc fondamental pour créer et mettre en oeuvre des solutions adaptées aux problèmes. Les solutions fondées sur la nature sont efficientes en matière d’énergie et d’utilisation des ressources, résilientes au changement, mais pour être bénéfiques, elles doivent être adaptées aux conditions locales.

> Les Solutions fondées sur la Nature sont définies par l’UICN comme « les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité ». Les solutions se déclinent en trois types d’actions, qui peuvent être combinées dans les territoires :

Une Solution fondée sur la Nature doit satisfaire à deux exigences principales : 

  • Contribuer de façon directe à un défi de société identifié, autre que celui de la conservation de la biodiversité
  • S’appuyer sur les écosystèmes et présenter des bénéfices pour la biodiversité.

Les Solutions fondées sur la Nature représentent une alternative économiquement viable et durable, souvent moins coûteuse à long terme que des investissements technologiques ou la construction et l’entretien d’infrastructures.

♦ Équivalent étranger : Nature-based solutions.

Sore

♦ Ce sont les « fructifications » des fougères et champignons. Ce sont des amas de sporanges ou de sporocystes, structures produisant des spores.
♦ Équivalent étranger : Sorus.

Souille

♦ Emplacement où un mammifère, en particulier un Sanglier ou un Phacochère, se vautre dans la boue.
♦ Équivalent étranger : Wallow.

Source

♦ 1. Habitats où le succès de reproduction excède la mortalité.
   2. « Tout processus ou activité qui libère dans l’atmosphère un gaz à effet de serre, un aérosol ou un précurseur de gaz à effet de serre » (art 1.9 dans la convention-cadre de 1992).
♦ Équivalent étranger : Source.

Sources d’énergie nouvelles et renouvelables

♦ Sources d'énergie incluant l'énergie solaire, l'énergie géothermale, l'énergie éolienne, l'énergie océanique, les énergies produites par les productions agricoles...
♦ Équivalent étranger : New and renewable energy sources.

Sources de contamination

♦ Les sources d'agents pathogènes, qui varient en fonction des maladies, peuvent être des organismes vivants, malades ou non, des cadavres, des produits animaux et le milieu extérieur. Ces sources sont dangereuses pendant un laps de temps variable. Pour les agents pathogènes présents dans l'environnement, la source reste dangereuse pendant un temps qui peut être très long dans le cas d'agents bactériens sporulants (par exemple, Clostridium sp.).
Au contraire, certaines sources ne sont dangereuses que pendant un temps relativement court, par exemple, quand l'agent pathogène est présent dans les excrétas. Un animal peut être contagieux même en l'absence de symptômes et ce d'autant plus que pour la faune sauvage les symptômes ne sont en général pas observés.
♦ Équivalent étranger : Contamination sources.

Sous-arbrisseau

Chaméphyte très bas, ramifié dès le sol.
♦ Équivalent étranger : Sub-shrub.

Sous-espèce

♦ 1. Subdivision d'une espèce.
  2. Population ou série de populations occupant une aire bien précise et différant génétiquement d'autres sous-espèces de la même espèce.
♦Équivalent étranger : Subspecies.

Sous-pâturage

♦ Il est lié à un chargement animal insuffisant et se traduit par le développement d’espèces peu ou pas consommées par les animaux qui effectuent un tri sélectif parmi l’offre importante disponible en prélevant les plantes les plus appétentes. Ceci favorise le développement d’espèces de faible intérêt pastoral
♦ Équivalent étranger : Undergrazing.

Sous-population

♦ Sont définies comme étant des groupes géographiquement ou autrement distincts de la population ayant peu d'échanges démographiques ou génétiques entre eux (d'ordinaire, un individu migrateur reproducteur ou un gamète par génération ou moins).
La taille de la sous-population est mesurée par le nombre d'individus matures seulement.
♦ Équivalent étranger : Subpopulation.