Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Éthique animale

♦ Concerne le bien-être des animaux sensibles, et traite essentiellement des souffrances et des plaisirs auxquels sont sujets les animaux.
♦ Équivalent étranger : Animal ethics.

Éthique antropocentrée utilitariste

♦ Conception centrée sur l’Homme et qui considère que celui-ci peut jouir de la nature sans tenir compte de sa préservation.
♦ Équivalent étranger : Utilitarian ethical theory.

Éthique de la conservation

♦ État d’esprit dans lequel une personne soutient la conservation de la nature et ses valeurs culturelles associées car il/elle est convaincu(e) que c’est la bonne chose à faire. L’un des objectifs du tourisme durable dans les aires protégées est d’encourager une éthique de la conservation.
♦ Équivalent étranger : Conservation ethic.

Éthique environnementale

♦ Elle est fondée sur quatre éléments centraux :

  • La conviction que les humains sont membres de la communauté terrestre de vie, au même titre et dans les mêmes termes que les autres membres de cette communauté.
  • La conviction que l'espèce humaine fait partie de toutes les autres espèces qui sont des éléments intégraux d'un système d'interdépendance de telle sorte que la survie de chaque élément vivant, de même que sa capacité de se développer plus ou moins bien, est déterminée non seulement par les conditions physiques de son environnement mais également par ses relations avec les autres éléments vivants.
  • La conviction que chaque organisme poursuit l'acquisition de son bien-être de sa propre façon
  • La conviction que les humains ne sont pas supérieurs de manière inhérente aux autres éléments vivants.

♦ Équivalent étranger : Biocentric ethic.

Éthique environnementale, écologique

♦ L’éthique étant la science qui traite des principes régulateurs de l’action et de la conduite morale, l’éthique environnementale traite des rapports que les Humains devraient établir avec leur environnement ainsi qu’avec les autres êtres vivants. Elle tient compte des besoins propres de la nature et pose ou repose donc la question des droits et devoirs de l’Humain visà-vis des espèces et de la vie naturelle. Elle met en question les frontières posées par l’Humain entre lui-même et ce qu’il perçoit comme étant la nature ou l’environnement.
C’est une éthique du respect de la vie telle qu’elle se déploie à des multiples niveaux : des animaux aux plantes, en passant par les insectes, les espèces, les écosystèmes et l’ensemble du biosystème terrestre.

> Il s'agit d'une partie de la philosophie de l'environnement qui considère l'extension des limites traditionnelles de l'éthique à l'être humain vers le monde autre qu'humain. Elle exerce une influence sur une grande gamme de disciplines, incluant les lois, la sociologie, la théologie, l'économie, l'écologie et la géographie. L’éthique environnementale est accusée d’"écofascisme" au motif qu’elle n’hésiterait pas à sacrifier des intérêts humains (voire des vies humaines) à la protection de la nature.

Elle est fondée sur quatre éléments centraux :

  • La conviction que les Humains sont membres de la communauté terrestre de vie, au même titre et dans les mêmes termes que les autres membres de cette communauté  ;
  • La conviction que l’espèce humaine fait partie de toutes les autres espèces qui sont des éléments intégraux d’un système d’interdépendance de telle sorte que la survie de chaque élément vivant, de même que sa capacité de se développer plus ou moins bien, est déterminée non seulement par les conditions physiques de son environnement mais également par ses relations avec les autres éléments vivants :
  • La conviction que chaque organisme poursuit l’acquisition de son bien-être de sa propre façon ;
  • La conviction que les Humains ne sont pas supérieurs de manière inhérente aux autres éléments vivants.

> L’éthique de la conservation se définit en différents courants de pensées :

  • Éthique de conservation romantique dans laquelle on parle de la nature de manière pratiquement religieuse ;
  • Éthique de conservation utilitaire, fondée sur la notion de gestion des ressources pour une exploitation optimale ;
  • Éthique de la conservation évolutive – écologique selon laquelle la nature n’est plus une simple collection de parties indépendantes, mais un système intégré de processus et composantes interdépendants.

♦ Équivalent étranger : Environmental, ecological ethics.

Éthnobiologie

♦ Étude des façons dont les plantes, les animaux et les micro-organismes sont utilisés par les humains.
♦ Équivalent étranger : Ethnobiology.

Éthnobotanique

♦ Discipline qui étudie l'usage de la flore par les populations humaines.
♦ Équivalent étranger : Ethnobotany.

Éthnographie

Méthode qualitative holistique utilisée en sciences sociales pour recueillir des données empiriques sur des sociétés humaines et leurs cultures.
♦ Équivalent étranger : Ethnography.

Éthnopharmacologie

♦ Peut être définie par « l’étude scientifique interdisciplinaire de l’ensemble des matières d’origine végétale, animale ou minérale, et des savoirs ou des pratiques s’y rattachant, que les cultures vernaculaires mettent en oeuvre pour modifier les états des organismes vivants, à des fins thérapeutiques, curatives, préventives, ou diagnostiques. » Elle s’appuie, entre autres, sur l’ethnologie, la botanique et l’histoire.
♦ Équivalent étranger : Ethnopharmacology.

Éthnozoologie

♦ Discipline qui étudie l'usage de la faune par les populations humaines.
♦ Équivalent étranger : Ethnozoology.

Éthoécologie

♦ Terme similaire à celui d'écologie comportementale, qui s'intéresse à l'étude du comportement animal dans son milieu naturel. Cela comporte des études sur la distribution et l'abondance des espèces en lien avec les caractéristiques des milieux, les ressources trophiques et l'allocation de ces ressources entre les individus de la même espèce et d'espèces de la même guilde.
♦ Équivalent étranger : Ethoecology.

Éthogramme

♦ Constitue le catalogue de comportements d’une espèce dans un contexte donné. Il peut être construit sur la base de catégories comportementales : comportement sociaux, territoriaux, reproducteurs, parentaux, communicatifs, alimentaires, locomoteur.
Un éthogramme ne peut pas être exhaustif, cependant il peut évoluer au cours du temps et s’adapter en fonction des contextes et des individus (exemple : différence entre captivité et milieu naturel). Il représente la base de la recherche en éthologie. Il est important de pouvoir dresser un inventaire des comportements d’une espèce avant de pouvoir analyser les comportements individuels.
La description des comportements doit rendre compte de chaque détail de l’action. Il existe deux types d’observation possible en éthologie : l’observation naturaliste (en milieu naturel) et la manipulation expérimentale (en milieu captif).
♦ Équivalent étranger : Ethogram.

Éthologie

♦ Étude du comportement qui cherche à combiner des explications fonctionnelles et causales des organismes.
Au milieu du XIXème siècle, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire définit le terme éthologie pour intituler ses recherches sur l'étude de la vie des animaux dans leur environnement naturel. Cette signification est la plus proche de celle que l'on accorde aujourd'hui. Dans les années 1930, le fondateur de l’éthologie moderne, Konrad Lorenz, préfère désigner ses travaux sur le comportement animal en utilisant le terme d'étude comparée du comportement, lui permettant de les inscrire dans les courants actuels de l'époque. Ses premiers écrits marquent cependant le début de l'éthologie. Mais c'est en 1950 qu'elle bénéficie d'un important soutien des naturalistes et d'autres scientifiques (zoologistes, psychologues, psychiatres).
Le cadre fondateur de l'éthologie est composé de l'approche naturaliste et de la zoologie qui se fonde sur l'évolution. Ces deux origines ont des conséquences. La première est l'ancrage évolutionniste de l'éthologie englobant l'éthologie humaine, ce qui entraîne un rapport Humain-animal dans les recherches. La seconde est l'immersion profonde du scientifique avec les espèces qu'il étudie et observe. Les articles de Lorenz partageant son quotidien avec ses oies cendrées, entretiennent cette idée.
L'écologie comportementale s'impose rapidement comme une branche de l'éthologie. Elle est accompagnée par le développement de la sociobiologie, fondée par Wilson. Cette dernière est formalisée par un cadre théorique de l'étude biologique des comportements sociaux.
♦ Équivalent étranger : Ethology.

Étiologie

♦ Étude de l’origine des maladies, de leurs causes et de leurs symptômes.
♦ Équivalent étranger : Etiology.

Étouffement

♦ Privation de lumière, d'oxygène et/ou de nourriture en raison de l'apport massif de sédiments, de matériaux ou de matière organique (y compris des macroalgues associées à l'eutrophisation) au-dessus ou à la surface de l'habitat. Cette pression entraîne la perte de tout ou partie des biocénoses.
♦ Équivalent étranger : Chocking.