Glossary

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

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Term Definition
Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen

Outil graphique qui consiste à confronter deux paramètres majeurs du climat, la température et les précipitations.
Le graphique se présente sous la forme d'une abscisse avec les 12 mois de l'année et une double ordonnée avec d'une part les précipitations totales du mois en millimètres et les températures moyennes du mois exprimées en degrés Celsius.
L'échelle des ordonnées pour les précipitations est construite de telle sorte que sa valeur correspond au double de la valeur des températures. Le zéro de l'axe des températures est au même niveau que celui de l'axe des précipitations.

diagramme ombrothermiqueExemple de diagramme ombrothermique de Gaussen

On considère qu'on a un mois sec quand l'histogramme des précipitations est sous la courbe des températures. À l'inverse, un mois est considéré comme humide quand l'histogramme des précipitations dépasse la courbe des températures.

L'amplitude thermique est la différence entre la température maximale et la température minimale.  Les données obtenues permettent de définir les climats.

Équivalent étranger : Gaussen ombrothermal diagram.

Diakène

♦ Fruit formé de deux akènes.
♦ Équivalent étranger : Diakene.

Diapause

Diapause
♦ Arrêt de développement qui peut intervenir à tous les stades. Elle est généralement obligatoire, elle peut être facultative suivant les conditions environnementales. L'entrée en inactivité est déterminée par un facteur d'alarme (longueur du jour, par exemple) et non par un facteur défavorable.
L'organisme sort de la diapause quand le facteur qui sert d'alarme atteint le niveau nécessaire.
♦ Équivalent étranger : Diapause.

Diaspore

♦ Stade végétatif d'une plante qui permet sa dispersion et peut donner naissance à un nouvel individu.

Plusieurs catégories peuvent être distinguées :

  • les zoochores : espèces dont les diaspores disséminées par les animaux, généralement des oiseaux et sont dispersées non digérées dans les excrèments ; les myrmécochores : espèces dont les graines sont dispersées par les fourmis ;
  • les anémochores : espèces dont les diaspores sont dispersées par le vent.

Les anémochores et les zoochores constituent le groupe des hétérochores dont les diaspores
sont munies d’appendices et sont extrêmement légères ou enveloppées de couches charnues.

  • les autochores qui se caractérisent par des diaspores qui ne présentent pas d’adaptation évidente à un quelconque agent externe de dispersion. Les graines sont éjectées grâce à un mécanisme intrinsèque à la plante.

Les diaspores peuvent également être classées selon leurs caractéristiques propres :

  • les ballochores, diaspores éjectées par la plante elle-même ;
  • les barochores, diaspores dont la dissémination se fait sous l’effet de leur propre poids à courte distance de la plante mère ; les graines tombent au pied de la plante par le simple effet de la pesanteur ;
  • les ptérochores, les diaspores sont munies d’appendices ailés ;
  • les sclérochores, diaspores non charnues, relativement légères ;
  • les pogonochores, les diaspores sont munies de poils ou d’aigrettes ;
  • les sarcochores, les diaspores sont pourvues de couches externes charnues et molles ;
  • les desmochores, les diaspores sont épineuses, accrochantes ou adhésives ;
  • les épizoochores, espèces dont les graines s’accrochent au pelage de l’animal par des mécanismes adaptés.


♦ Équivalent étranger : Diaspore.

Diastole

♦ Phase de relachement du coeur.
♦ Équivalent étranger : Diastole.

Diatomées

♦ Algues unicellulaires qui vivent dans les milieux aquatiques d'eau douce ou d'eau salée. Elles sont dotées d'un exosquelette siliceux qui porte le nom de frustule.
♦ Équivalent étranger : Diatoms.

Diatomiste

♦ Hydrobiologiste spécialiste des diatomées, algues brunes unicellulaires utilisées comme indicatrices de la qualité de l’eau et dont le rôle dans les écosystèmes n’est pas encore parfaitement connu.
♦ Équivalent étranger : Diatomist.

Dictionnaire

♦ Recueil de mots ou d'expressions d'une langue, présentés dans un ordre convenu et destinés à apporter une information. Les dictionnaires de données sont des documents de spécification qui décrivent et précisent la terminologie et les données disponibles pour un domaine particulier. Ils comportent des entités (ou objets) reliés logiquement avec d'autres. Ils servent notamment à concevoir des bases de données. Plusieurs aspects de la donnée y sont traités : sa signification, les règles indispensables à sa rédaction ou à sa codification, la liste des valeurs qu'elle peut prendre, la ou les personnes ou organismes qui ont le droit de la créer, de la consulter, de la modifier ou de la supprimer... Un dictionnaire de données repose sur un ou plusieurs jeux de données de référence.
♦ Équivalent étranger : Dictionary.

Différence entre effets et impacts

♦ L'une des étapes clés de l'évaluation environnementale consiste à déterminer la nature, l'intensité, l'étendue et la durée de tous les impacts que le projet risque d'engendrer. Or, les termes effet et impact sont souvent utilisés indifféremment pour nommer les conséquences du projet sur l'environnement. Les textes communautaires parlent eux d’incidences sur l'environnement. Les textes réglementaires français régissant l'étude d'impact désignent ces conséquences sous le terme d'effets (analyse des effets sur l'environnement, effets sur la santé, méthodes pour évaluer les effets du projet).

> Effets et impacts peuvent néanmoins prendre une connotation différente si l'on tient compte de la sensibilité et des potentialités des milieux affectés par un projet donné :
  - L’effet décrit une conséquence d'un projet sur l'environnement indépendamment du territoire qui sera affecté. Par exemple, la consommation d'espace, les émissions sonores ou gazeuses, la production de déchets sont des effets appréciables par des valeurs factuelles (nombre d'hectares touchés, niveau sonore prévisionnel, quantité de polluants ou tonnage de déchets produits par unité de temps).
  - L’impact est la transposition de cet événement sur une échelle de valeur. Il peut être défini comme le croisement entre l'effet et la sensibilité du territoire ou de la composante de l'environnement touchés par le projet. Les impacts peuvent être réversibles ou irréversibles et plus ou moins réduits en fonction des moyens propres à en limiter les conséquences.

> Les effets directs et indirects
Les effets directs traduisent les conséquences immédiates du projet, dans l'espace et dans le temps. Parmi les effets directs, on peut distinguer :

  • Les effets structurels dus à la construction même du projet (consommation d’espace sur l’emprise du projet et de ses dépendances tels que sites d’extraction ou de dépôt de matériaux), disparition d’espèces végétales ou animales et d’éléments du patrimoine culturel, modification du régime hydraulique, atteintes au paysage, nuisances au cadre de vie des riverains, effets de coupures des milieux naturels et humains.
  • Les effets fonctionnels liés à l’exploitation et à l'entretien de l’équipement (pollution de l’eau, de l’air et de sols, production de déchets divers, modification des flux de circulation, risques technologiques).
  • Les effets indirects résultent d'une relation de cause à effet ayant à l'origine un effet direct. Ils peuvent concerner des territoires éloignés du projet ou apparaître dans un délai plus ou moins long mais leurs conséquences peuvent être aussi importantes que celles des effets directs. Ce sont notamment les effets en chaîne qui se propagent à travers plusieurs compartiments de l'environnement sans intervention particulière de nouveaux acteurs de l’aménagement.
  • Les effets induits par le projet, notamment au plan socio-économique et du cadre de vie (modification d’activités concurrencées, évolution des zones urbanisées et des espaces ruraux, incidences sur la qualité de vie des habitants). Dans certains cas, ce sont les effets d'interventions destinées à corriger les effets directs du projet.
  • Les effets permanents sont dus à la construction même du projet ou à ses effets fonctionnels qui se manifesteront tout au long de sa vie.
  • Par rapport aux effets permanents, les effets temporaires sont des effets limités dans le temps, soit qu'ils disparaissent immédiatement après cessation de la cause, soit que leur intensité s'atténue progressivement jusqu'à disparaître. Leur caractère temporaire n’empêche pas qu’ils peuvent avoir une ampleur importante, nécessitant alors des mesures de réduction appropriées. Les effets sur le paysage sont à évaluer sur une période de temps relativement longue car ils tendent à s'atténuer progressivement en fonction de la croissance de la végétation naturelle en place ou des plantations destinées à végétaliser le site au titre des mesures réductrices. •
  • Les effets cumulatifs sont le résultat du cumul et de l'interaction de plusieurs effets directs et indirects générés par un même projet ou par plusieurs projets dans le temps et l'espace et pouvant conduire à des changements brusques ou progressifs des milieux.
    Il importe d'analyser les effets cumulatifs lorsque :
    - Des effets ponctuels se répètent fréquemment dans le temps ou l’espace et ne peuvent plus être assimilés par le milieu. L’effet d’une activité se combine avec celui d’une autre, qu'il s'agisse d'une activité existante ou d'un projet en cours d'instruction. Dans certains cas, le cumul des effets séparés de plusieurs projets ou programmes de travaux peut conduire à un effet synergique, c'est-à- dire à un effet supérieur à la somme des effets élémentaires.
     - Il y a cumul d’actions en chaîne induites par un projet unique sur un compartiment particulier du milieu.

> Dans les études relatives au dérangement des espèces, le terme effet est employé lorsque la conséquence du dérangement est réversible (déplacement des individus, arrêt de l’alimentation…) et d’impact quand il est irréversible (mortalité pour les individus ou leur descendance).

♦ Équivalent étranger : Difference between effects and impacts.

Différentiation hétéropatrique

Mode de spéciation caractérisé par un flux de gènes dans lequel une divergence se produit entre les lignées qui sont en sympatrie et en allopatrie à différents moments au cours des mouvements spatiaux cycliques. Des preuves empiriques suggèrent que la différenciation hétéropatrique peut s'avérer commune parmi les organismes migrateurs saisonniers.
♦ Équivalent étranger : Heteropatric differentiation.

Diffusion, débordement

♦ Déplacement d’adultes et de juvéniles de différentes espèces à partir d’une zone de reproduction. Le terme est essentiellement utilisé pour le déplacement d’espèces à partir d’aires marines protégées. Ce concept n’est cependant applicable que selon la mobilité et la densité des espèces à l’intérieur du site protégé.
♦ Équivalent étranger : Spillover.

Dilemme de la conservation

♦ Défini également comme le dilemme de Noé, il figure le choix cornélien que les conservationnistes ont de plus en plus de difficulté à appréhender.
Face à la menace d’extinction de si nombreuses espèces, quelles sont celles sur lesquelles il convient de faire porter les efforts ? Les plus originales ? Les plus rares ? Les plus utiles ? Les espèces à forte valeur symbolique ?
Un autre exemple de dilemme de la conservation peut être cité : il s’agit de la relation des humains avec les chats. Les humains adorent les chats, mais les chats s’avèrent être de sérieux prédateurs des oiseaux fréquentant les jardins. Comment concilier l’animal de compagnie et la protection nécessaire des oiseaux ?

> D’autres dilemmes sont associés à la conservation :

  • Le dilemme de Néron >> Les conséquences de l’inactivité sont souvent pires que celles d’une action inappropriée
  • Le dilemme des intérêts divergents >> Comment motiver des actions pour le bénéfice de tous, mais dont les coûts sont supportés par des individus ?
  • Le dilemme de la tyrannie des petites décisions >> L’effet cumulatif de plusieurs petites décisions peut être grand, même si l’effet individuel de chacune d’entre elles est petit.

♦ Équivalent étranger : Conservation dilemma.

Diminution de la productivité

♦ Réduction de la fécondité, du succès de la reproduction, ou réduction du taux de survie des jeunes (pour les oiseaux avant le départ du site de nidification).
♦ Équivalent étranger : Decrease in the productivity.

Dimorphisme

Présence de deux formes d'individus au sein d'une population.
♦ Équivalent étranger : Dimorphism.

Dimorphisme sexuel

♦ Différences morphologiques apparentes entre les individus des deux sexes, qui se manifestent par la taille, la masse corporelle ou le plumage.
♦ Équivalent étranger : Sexual dimorphism.