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« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Aire prioritaire pour la conservation

Aire qui ne bénéficie pas encore de mesure de conservation (ou de protection) mais dont les éléments constitutifs, en matière de patrimoine géologique, paléontologique ou écologique, la place en priorité dans les procédures de classement. Bien que non encore concernées par un statut légal de conservation, ces aires peuvent déjà faire l'objet de mesures destinées à sauvegarder leur patrimoine.
Équivalent étranger : Priority conservation zone.

Aire protégée

Espace clairement défini au plan géographique, reconnu, dédié et géré, par des moyens légaux et autres moyens effectifs, pour mettre en œuvre la conservation à long terme de la nature, en y associant les services rendus par les écosystèmes et les valeurs culturelles (UICN). La CDB définit une aire protégée comme « toute zone géographiquement délimitée qui est désignée ou réglementée et gérée en vue d'atteindre des objectifs spécifiques de conservation ».

Outils de maintien in situ d'écosystèmes, d'habitats naturels et semi-naturels, de populations viables d'espèces dans leurs environnements naturels, les aires protégées ont de multiples fonctions :
  • Protection des espèces hautement sensibles aux activités et aux dérangements humains ;
  • Maintien des ressources génétiques sauvages importantes pour la médecine ou pour la reproduction des espèces animales ou végétales ;
  • Recherche scientifique sur des espaces ressemblant au plus près aux écosystèmes naturels originels ;
  • Conservation des sols et des eaux dans les zones soumises à l'érosion ;
  • Régulation et purification des eaux notamment en protégeant les zones humides et les forêts ;
  • Protection contre les catastrophes naturelles telles que les inondations ou les tempêtes ;
  • Maintien d'une importante végétation naturelle sur les sols pauvres et dans les zones sensibles ;
  • Mise à disposition d'habitats pour l'alimentation, la reproduction ou le repos des espèces ;
  • Rôle fondamental dans l'éducation et la sensibilisation du public, notamment scolaire ;
  • Protection d'éléments naturels et culturels particuliers ;
  • Création de revenus et d'emplois grâce au tourisme.

♦ Les objectifs communs des aires protégées sont, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) :
  • Conserver la composition, la structure, la fonction et le potentiel évolutif de la biodiversité ;
  • Contribuer aux stratégies régionales de conservation (réserves centrales, zones tampons, corridors, étapes-relais pour les espèces migratrices, etc.) ;
  • Préserver la biodiversité du paysage ou de l'habitat, des espèces et des écosystèmes associés ;
  • Être suffisamment grandes pour garantir l'intégrité et le maintien à long terme des cibles de conservation spécifiées, ou pouvoir être étendues pour y parvenir ;
  • Préserver à jamais les valeurs pour lesquelles elles ont été créées ;
  • Opérer avec l'assistance d'un plan de gestion, ainsi que d'un programme de suivi et d'évaluation qui encourage une gestion adaptative ;
  • Posséder un système de gouvernance clair et équitable ;
  • Préserver les caractéristiques significatives du paysage, sa géomorphologie et sa géologie ;
  • Fournir des services écosystémiques régulateurs, y compris l'effet tampon contre les impacts des changements climatiques ;
  • Conserver les zones naturelles et scéniques et les sites remarquables d'importance nationale et internationale à des fins culturelles, spirituelles et scientifiques ;
  • Distribuer aux communautés locales et résidentes des avantages en accord avec les autres objectifs de la gestion ;
  • Offrir des avantages récréatifs dans le respect des autres objectifs de la gestion ;
  • Faciliter les activités de recherche scientifique qui ont un faible impact, et un suivi écologique lié et cohérent par rapport aux valeurs de l'aire protégée ;
  • Utiliser les stratégies de gestion adaptative pour améliorer peu à peu l'efficacité de la gestion et la qualité de la gouvernance ;
  • Aider à fournir des opportunités éducatives (y compris au sujet des approches de gestion) ;
  • Aider à améliorer le soutien général à la protection de la nature.

♦ l'UICN a défini, sur la base des objectifs précédents, six grandes catégories d'aires protégées :

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    Catégorie             Objectifs                                            Exemples
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          I               Protection intégrale                   a : Réserve naturelle intégrale
                                                                                        b : Zone de nature sauvage

         II       Conservation de l'écosystème                   Parc national
                                  et loisirs

         III       Conservation d'éléments                     Monument naturel
                                naturels

         IV         Conservation par une                           Aire de gestion des
                           gestion active                                      habitats/espèce

         V       Conservation d'un paysage              Paysage terrestre/marin
                   terrestre/marin et loisirs                                  protégé

         VI        Utilisation durable des                   Aire protégée de ressources
                      écosystèmes naturels                             naturelles gérée
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Classification des aires protégées selon l’UICN WCPA, actualisé d’après Dudley, 2008

Catégorie Ia : Réserve naturelle intégrale

> Définition :La catégorie Ia contient des aires protégées qui sont mises en réserve pour protéger la biodiversité et aussi, éventuellement, des caractéristiques géologiques/ géomorphologiques, où les visites, l’utilisation et les impacts humains sont strictement contrôlés et limités pour garantir la protection des valeurs de conservation. Ces aires protégées peuvent servir d’aires de référence indispensables pour la recherche scientifique et la surveillance continue.
> Importance : Avec la catégorie I.b, 5,9 % du nombre total d’aires protégées, 10,9 % de la surface totale d’aires protégées.
> Objectif premier : Conserver les écosystèmes exceptionnels au niveau régional, national ou mondial, les espèces (individuelles ou en groupes) et/ou les caractéristiques de la géodiversité : ces caractères distinctifs auront été formés principalement ou entièrement par des forces non humaines et seraient dégradés ou détruits par tout impact humain sauf très léger.
> Autres objectifs :
  - Conserver les écosystèmes, les espèces et les caractéristiques de la géodiversité dans un état aussi préservé de toute nouvelle activité humaine que possible ;
  - Conserver des milieux naturels exemplaires à des fins d’études scientifiques, de suivi de l’environnement et d’éducation à l’environnement, y compris des aires de référence en excluant toute intrusion évitable ;
  - Réduire au minimum les perturbations en planifiant et en menant avec circonspection les activités autorisées, de recherche et autres ;
  - Conserver les valeurs culturelles et spirituelles associées à la nature.
> Directives de sélection : L’aire doit généralement :
  - Posséder un ensemble presque complet des espèces indigènes auxquelles on peut s’attendre et dont la densité est écologiquement significative, ou être à même de les rétablir à une telle densité par des processus naturels ou par des interventions de courte durée ;
  - Posséder un ensemble complet d’écosystèmes indigènes, largement intacts, avec des processus écologiques intacts, ou qu’il est possible de restaurer avec un minimum d’intervention de gestion ;
  - Être à l’abri de toute intervention humaine directe qui compromettrait les objectifs de conservation spécifiés pour l’aire, ce qui implique habituellement de limiter l’accès des gens et d’exclure toute installation ;
   - Ne pas exiger d’intervention substantielle ou permanente pour atteindre les objectifs de conservation ;
  - Être entourée, si possible, par des terres exploitées d’une façon qui contribue à l’atteinte des objectifs spécifiés de la conservation de l’aire ;
  - Convenir comme site de référence pour la surveillance continue, afin de suivre l’impact relatif des activités humaines ;
  - Être gérée de façon à avoir relativement peu de visites ;
  - Pouvoir être gérée de façon à garantir que les perturbations seront minimales (spécialement pertinent pour les environnements marins).
> Responsabilité administrative : La propriété et l’administration de la réserve incombent au gouvernement central ou local, agissant par l’intermédiaire d’une agence dûment qualifiée, ou à défaut d’une fondation privée, d’une université ou d’une institution ayant une fonction officielle de recherche ou de conservation, ou à des propriétaires travaillant en collaboration avec une de ces institutions gouvernementales ou privées. La protection à long terme doit être garantie par des mesures adéquates de sauvegarde et de contrôle avant la désignation.

Catégorie Ib : Zone de nature sauvage

> Définition : Les aires protégées de la catégorie Ib sont généralement de vastes aires intactes ou légèrement modifiées, qui ont conservé leur caractère et leur influence naturels, sans habitations humaines permanentes ou significatives, qui sont protégées et gérées aux fins de préserver leur état naturel.
> Importance : Avec la catégorie I.a, 5,9 % du nombre total d’aires protégées, 10,9 % de la surface totale d’aires protégées.
> Objectif premier : Protéger à long terme l’intégrité écologique d’aires naturelles qui n’ont pas été modifiées par des activités humaines importantes, dépourvues d’infrastructures modernes, et où les forces et les processus naturels prédominent, pour que les générations actuelles et futures aient la possibilité de connaître de tels espaces.
> Autres objectifs :
  - Prévoir l’accès du public à un rythme et d’une façon tels qu’il préservera les qualités sauvages de l’aire pour les générations présentes et futures ;
  - Permettre aux communautés autochtones de conserver leur style de vie et leurs coutumes traditionnels, basés sur la nature sauvage, en vivant en faible densité et en utilisant les ressources disponibles d’une façon compatible avec les objectifs de la conservation ;
  - Protéger les valeurs culturelles et spirituelles et les avantages non matériels pertinents pour les populations autochtones ou non, comme la solitude, le respect des sites sacrés, le respect des ancêtres, etc. ;
  - Permettre les activités scientifiques et éducatives peu invasives, qui ont un impact minime, lorsque ces activités ne peuvent pas se faire en dehors de la zone de nature sauvage.
> Directives de sélection : L’aire doit généralement
  - Être dépourvue de toute infrastructure moderne, de développement et de toute activité extractive industrielle, y compris – mais la liste n’est pas limitative – les routes, les pipelines, les lignes électriques, les antennes-relais pour les téléphones portables, les plates-formes pétrolières ou gazières, les terminaux offshore de gaz naturel liquéfié, toutes autres structures permanentes, tout développement minier ou hydroélectrique, toute extraction gazière et pétrolière, toute agriculture, y compris le pâturage intensif du bétail, la pêche commerciale, les avions volant à basse altitude, etc., et, de préférence, les accès motorisés y sont fortement réduits ou totalement interdits.
  - Se caractériser par un haut degré d’intégrité : elle contient un grand pourcentage de l’étendue originale de l’écosystème, des associations complètes ou presque de la faune et de la fore natives ; elle conserve des systèmes proies-prédateurs intacts, y compris des grands mammifères.
  - Être suffisamment étendue pour protéger la biodiversité ; pour préserver les processus écologiques et les services environnementaux ; pour conserver des refuges écologiques ; pour jouer un rôle tampon contre les impacts des changements climatiques ; et pour garder les processus évolutifs.
  - Offrir des opportunités exceptionnelles de solitude, goûtées dès que l’aire est atteinte, grâce à des moyens de transport simples, silencieux et non intrusifs (c’est-à-dire des accès non motorisés ou des accès motorisés très réglementés lorsque c’est absolument nécessaire et qui respectent les objectifs biologiques cités plus haut).
  - Être dépourvue de toute utilisation ou présence humaine inappropriée ou excessive qui réduirait les valeurs de la vie sauvage et qui, à terme, empêcherait une aire de respecter les critères biologiques et culturels énumérés ci-dessus.Cependant, la présence humaine ne devrait pas être le facteur déterminant pour décider si l’on crée une aire de catégorie Ia. Les objectifs clés sont l’intégrité biologique et l’absence d’infrastructures permanentes, d’industries extractives, d’agriculture, de pratiques motorisées et d’autres indicateurs de technologie moderne et de longue durée.
Cette catégorie peut aussi inclure des aires quelque peu perturbées qui sont capables de retrouver un état sauvage et des aires plus petites qui pourraient s’étendre ou jouer un rôle important dans une stratégie de protection de la nature sauvage plus large, en tant que partie d’un système d’aires protégées qui inclut la nature sauvage, pour autant que les objectifs de gestion pour ces aires un peu perturbées ou plus petites correspondent, par ailleurs, aux objectifs cités plus haut.
> Responsabilité administrative : cf. sous-catégorie Ia.

Catégorie II : Parc national

> Définition : Les aires protégées de la catégorie II sont de vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des communautés locales.
> Importance : 3,8 % du nombre total d’aires protégées, 23,6 % de la surface totale d’aires protégées.
> Objectif premier : Protéger la biodiversité naturelle de même que la structure écologique et les processus environnementaux sous-jacents, et promouvoir l’éducation et les loisirs.
> Autres objectifs :
  - Gérer l’aire de façon à perpétuer, dans un état aussi naturel que possible, des exemples représentatifs de régions physiographiques, de communautés biotiques, de ressources génétiques et de processus naturels intacts ;
  - Maintenir des populations viables et écologiquement opérationnelles et des assemblages d’espèces indigènes en densités suffisantes pour préserver à long terme l’intégrité et la résilience de l’écosystème ;
  - Contribuer en particulier à la conservation d’espèces occupant de grands espaces, de processus écologiques régionaux et des voies de migration ;
  - Gérer la fréquentation de visiteurs à des fins spirituelles, éducatives, culturelles et récréatives de façon à ce qu’elle ne cause aucune dégradation biologique ou écologique significative des ressources naturellesv
  - Prendre en compte les besoins des populations autochtones et des communautés locales, y compris l’utilisation de ressources de subsistance, dans la mesure où celles-ci n’ont pas d’incidence négative sur le premier objectif de gestion ;
  - Contribuer à l’économie locale par le tourisme.
> Directives de sélection : Les aires de la catégorie II sont normalement vastes et préservent le bon fonctionnement de l’écosystème, encore que, pour y arriver, elles peuvent devoir être complétées par une gestion adaptée dans les régions voisines.
  - L’aire devrait contenir des échantillons représentatifs des régions naturelles majeures, ainsi que des caractéristiques biologiques, panoramiques et environnementales les plus marquantes, où les espèces végétales et animales natives, les habitats et les sites géomorphologiques sont d’une importance spéciale du point de vue spirituel, scientifique, éducatif, récréatif ou touristique.
  - L’aire doit être suffisamment vaste et d’une qualité écologique assez bonne pour préserver les fonctions et les processus écologiques qui permettront aux espèces et aux communautés indigènes de survivre à long terme avec un minimum d’interventions de gestion.
  - La composition, la structure et la fonction de la biodiversité doivent être dans un état très proche de l’état «naturel» ou avoir la possibilité d’y revenir, avec un risque relativement bas d’invasions par des espèces exogènes.
> Responsabilité administrative : C’est normalement la plus haute autorité compétente du pays exerçant une juridiction sur la région qui est propriétaire et responsable de l’aire. Il peut toutefois également s’agir du gouvernement local, d’un conseil autochtone, d’une fondation ou d’un autre organisme dûment établi ayant voué l’aire à la conservation à long terme.

Catégorie III : Monument naturel

> Définition : Les aires protégées de la catégorie III sont mises en réserve pour protéger un monument naturel spécifique, qui peut être un élément topographique, une montagne ou une caverne sous-marine, une caractéristique géologique telle qu’une grotte ou même un élément vivant comme un îlot boisé ancien. Ce sont généralement des aires protégées assez petites et elles ont souvent beaucoup d’importance pour les visiteurs.
> Importance : 19,4 % du nombre total d’aires protégées, 1,5 % de la surface totale protégée.
> Objectif premier : Protéger des éléments naturels exceptionnels spécifiques ainsi que la biodiversité et les habitats associés.
> Autres objectifs :
  - Assurer la protection de la biodiversité dans des paysages terrestres ou marins qui ont, par ailleurs, subi des changements majeurs ;
  - Protéger des sites naturels spécifiques qui ont une valeur spirituelle et/ou culturelle, lorsqu’ils sont aussi importants pour la biodiversité ;
  - Préserver les valeurs spirituelles et culturelles traditionnelles du site.
> Directives de sélection : Les aires protégées de la catégorie III sont d’habitude des sites relativement petits centrés sur un ou plusieurs éléments naturels majeurs et l’écologie qui leur est associée, plutôt que sur un écosystème plus vaste. Elles sont gérées en grande partie comme celles de la catégorie II. Le terme naturel tel qu’il est utilisé ici peut faire référence à des éléments complètement naturels (l’utilisation la plus commune) mais aussi, parfois, à des éléments qui ont subi l’influence humaine. Dans ce dernier cas, les sites doivent toujours avoir d’importantes qualités en matière de biodiversité qui devraient se refléter comme une priorité dans les objectifs de gestion si l’on veut qu’ils soient classés comme aires protégées plutôt que comme des sites historiques ou spirituels.
Les aires protégées de la catégorie III devraient inclure :
  - Des éléments naturels géologiques et géomorphologiques tels que chutes d’eau, falaises, cratères, grottes, gisements de fossiles, dunes de sable, formations rocheuses, vallées et éléments marins tels que montagnes sous-marines ou formations coralliennes ;
  - Des éléments naturels influencés par la culture comme des installations troglodytiques et d’anciennes pistes ;
  - Des sites naturels culturels comme les nombreuses formes de sites naturels sacrés (îlots forestiers sacrés, sources, montagnes, criques, etc.) importants pour un ou plusieurs groupes religieux ;
  - Des sites culturels et l’écologie associée là où la protection d’un site culturel protège aussi une biodiversité significative et importante, tels les sites archéologiques/historiques qui sont inextricablement liés à une aire naturelle.
La conservation de la nature dans les aires protégées de la catégorie III est de deux types principaux :
  - La biodiversité qui est liée uniquement aux conditions écologiques associées à l’élément naturel comme les endroits vaporisés par une chute d’eau, les conditions écologiques prévalant dans les grottes ou les espèces végétales confinées à des falaises.
  - La biodiversité qui survit parce que la présence des valeurs spirituelles ou culturelles du site a préservé un habitat naturel ou semi-naturel dans ce qui serait sans cela un écosystème modifié, comme certains sites naturels ou historiques sacrés auxquels sont associées des aires naturelles. Dans ces cas, les critères clés pour leur admission comme aire protégée seront (i) la valeur du site en tant que contribution à la conservation à grande échelle et (ii) la priorité qu’aura la conservation de la biodiversité dans les plans de gestion.
> Responsabilité administrative : Ces sites doivent être propriété du gouvernement central ou, pour autant que des mesures appropriées de sécurité et de contrôle soient en place, d’une instance à un niveau moins élevé, d’un conseil autochtone, d’une organisation ou association sans buts lucratifs, d’une entreprise ou, exceptionnellement, d’un organisme privé, à condition toutefois que la protection à long terme des caractéristiques inhérentes au site soit assurée avant sa désignation.

Catégorie IV : Aire de gestion des habitats ou des espèces

> Définition : Les aires protégées de la catégorie IV visent à protéger des espèces ou des habitats particuliers, et leur gestion reflète cette priorité. De nombreuses aires protégées de la catégorie IV ont besoin d’interventions régulières et actives pour répondre aux exigences d’espèces particulières ou pour maintenir des habitats, mais cela n’est pas une exigence de la catégorie.
> Importance : 27,1 % du nombre total d’aires protégées, 6,1 % de la surface totale protégée.
> Objectif premier : Maintenir, conserver et restaurer des espèces et des habitats.
> Autres objectifs :
   - Protéger les formations végétales ou d’autres caractéristiques biologiques par des approches de gestion traditionnelles ;
   - Protéger des fragments d’habitats comme composants de stratégies de conservation à l’échelle du paysage terrestre ou marin ;
   - Développer l’éducation du public et son appréciation des espèces et /ou des habitats concernés ;
   - Offrir un moyen qui permet aux résidents des villes d’être régulièrement en contact avec la nature.
> Directives de sélection : Les aires protégées de la catégorie IV aident à protéger ou à restaurer :
   - les espèces végétales d’importance internationale, nationale ou locale ;
   - des espèces animales d’importance internationale, nationale ou locale, y compris les espèces sédentaires ou migratrices ;
   - des habitats.
La surface des aires varie. elle peut être souvent relativement petite mais ceci n’est pas une caractéristique marquante. La gestion varie en fonction des besoins. La protection peut suffire pour préserver des espèces et/ou des habitats particuliers. Cependant, comme les aires protégées de la catégorie IV incluent souvent des fragments d’un écosystème, ces aires peuvent ne pas être auto-suffisantes et exiger des interventions actives et régulières de la gestion pour garantir la survie d’habitats spécifiques et/ou pour satisfaire aux exigences d’espèces particulières.
Un certain nombre d’approches peuvent convenir :
   - Protection d’une espèce particulière : pour protéger une espèce cible particulière qui sera habituellement menacée (p.ex. une des dernières populations restantes) ;
   - Protection des habitats : pour préserver ou restaurer des habitats, qui sont souvent des fragments d’écosystèmes ;
   - Gestion active pour préserver une espèce cible : pour préserver des populations viables d’espèces particulières, ce qui peut comprendre par exemple la création ou le maintien d’un habitat artificiel (comme la création d’un récif artificiel), la fourniture de compléments alimentaires, ou d’autres systèmes de gestion active ;
   - Gestion active d’écosystèmes naturels ou semi-naturels : pour préserver des habitats naturels ou semi-naturels qui sont trop petits ou trop profondément altérés pour être auto-suffisants, par exemple si les herbivores naturels sont absents, ils pourraient être remplacés par du bétail domestique ou par des coupes manuelles ; ou si l’hydrologie a été modifiée, il peut être nécessaire de recourir aux drainages ou à l’irrigation artificiels ;
   - Gestion active d’écosystèmes définis par leurs qualités culturelles : pour maintenir des systèmes de gestion culturels lorsqu’ils sont associés à une biodiversité unique.
 L’intervention doit être continue parce que l’écosystème a été créé ou, au moins substantiellement modifié par la gestion. Le but premier de la gestion est le maintien de la biodiversité associée.
Une gestion active signifie que le fonctionnement général de l’écosystème est modifié, par exemple en stoppant la succession naturelle, en fournissant un complément alimentaire ou en créant des habitats artificiels ; c’est-à-dire que la gestion va souvent inclure bien plus que la simple réponse aux menaces comme le braconnage ou les espèces invasives, étant donné que ces activités-là ont lieu dans pratiquement toutes les aires protégées de quelque catégorie que ce soit et qu’elles ne sont donc pas caractéristiques.
Les aires protégées de la catégorie IV sont en général accessibles au public.
> Responsabilité administrative : L’aire est la propriété du gouvernement central ou d’autres instances à un niveau moins élevé, d’organisations ou associations sans buts lucratifs ou de personnes ou groupes privés, à condition que des mesures de sécurité et de contrôle appropriées soient en place.

Catégorie V : Paysage terrestre ou marin protégé

> Définition : Une aire protégée où l’interaction des hommes et de la nature a produit, au fil du temps, une aire qui possède un caractère distinct, avec des valeurs écologiques, biologiques, culturelles et panoramiques considérables, et où la sauvegarde de l’intégrité de cette interaction est vitale pour protéger et maintenir l’aire, la conservation de la nature associée ainsi que d’autres valeurs.
> Importance : 6,4 % du nombre total d’aires protégées, 5,6 % de la surface totale protégée.
> Objectif premier : Protéger et maintenir d’importants paysages terrestres ou marins, la conservation de la nature qui y est associée, ainsi que d’autres valeurs créées par les interactions avec les hommes et leurs pratiques de gestion traditionnelles.
> Autres objectifs :
   - Préserver une interaction équilibrée entre la nature et la culture par la protection de paysages terrestres ou marins et par des approches de gestion des sociétés, des cultures et des valeurs spirituelles traditionnelles associées ;
   - Contribuer à la conservation à long terme en préservant les espèces associées aux paysages culturels et/ou en offrant des opportunités de conservation dans des paysages intensément utilisés ;
   - Fournir des opportunités de distractions, de bien-être et d’activités socioéconomiques grâce aux loisirs et au tourisme ;
   - Offrir des produits naturels et des services environnementaux ;
   - Proposer un cadre pour étayer l’implication active de la communauté dans la gestion de paysages terrestres ou marins précieux et du patrimoine naturel et culturel qu’ils renferment ;
   - Encourager la conservation de l’agro-biodiversité et de la biodiversité aquatique ;
   - Servir de modèles de durabilité de sorte que l’on puisse en tirer des leçons pour d’autres applications.
 > Directives de sélection : Les aires protégées de la catégorie V résultent d’interactions biotiques, abiotiques et humaines et devraient présenter les caractéristiques essentielles suivantes :
  - Paysage terrestre, côtier ou insulaire possédant des qualités pittoresques considérables ou particulières, avec la fore, la faune et les habitats importants associés et les caractéristiques culturelles qui y sont liées ;
  - Une interaction équilibrée entre hommes et nature qui persiste depuis longtemps et qui a conservé son intégrité, ou pour laquelle on peut raisonnablement espérer qu’elle pourra restaurer cette intégrité ;
  - Des formes uniques ou traditionnelles d’utilisation des sols, comme en témoignent par exemple les systèmes agricoles et forestiers durables et les installations humaines qui ont évolué en équilibre avec leur paysage.
Les caractéristiques suivantes sont souhaitables :
  - Possibilités d’activités récréatives et touristiques en harmonie avec le mode de vie et les activités économiques ;
  - Organisations sociales uniques ou traditionnelles, comme en témoignent les coutumes, les modes de vie et les croyances locales ;
  - Reconnaissance par des artistes en tous genres ainsi que dans les traditions culturelles (actuelles et anciennes) ;
  - Possibilité d’une restauration écologique et/ou du paysage.
> Responsabilité administrative : La propriété peut incomber à une autorité publique mais, le plus souvent, l’aire est formée d’une mosaïque de propriétés publiques et privées soumises à différents régimes de gestion. Ces régimes doivent faire l’objet d’un certain degré de planification, ou autres mesures de contrôle, et être financés, selon le cas, par des fonds publics ou autres mesures d’incitation, afin de garantir la qualité des paysages terrestres/marins et le maintien à long terme des croyances et coutumes locales.

Catégorie VI : Aire protégée de ressources naturelles gérée

> Définition : Les aires protégées de la catégorie VI préservent des écosystèmes et des habitats, ainsi que les valeurs culturelles et les systèmes de gestion des ressources naturelles traditionnelles qui y sont associés. Elles sont généralement vastes, et la plus grande partie de leur superficie présente des conditions naturelles. Une certaine proportion y est soumise à une gestion durable des ressources naturelles. Une utilisation modérée des ressources naturelles, non industrielle et compatible avec la conservation de la nature, y est considérée comme l’un des objectifs principaux de l’aire.
> Importance : 4,0 % du nombre total d’aires protégées, 23,3 % de la surface totale protégée.
> Objectif premier : Protéger des écosystèmes naturels et utiliser les ressources naturelles de façon durable, lorsque conservation et utilisation durable peuvent être mutuellement bénéfiques.
> Autres objectifs :
  - Encourager l’utilisation durable des ressources naturelles en prenant en compte les dimensions écologique, économique et sociale ;
  - Quand c’est pertinent, encourager les bénéfices sociaux et économiques pour les communautés locales ;
  - Faciliter la sécurité intergénérationnelle des moyens de subsistance des communautés locales et donc s’assurer que de tels modes de vie sont durables ;
  - Intégrer d’autres approches culturelles, les systèmes de croyance et les visions du monde dans toute une gamme d’approches économiques et sociales de la conservation de la nature ;
  - Contribuer au développement et/ou au maintien d’une relation plus équilibrée entre les hommes et le reste de la nature ;
  - Contribuer au développement durable aux niveaux national, régional et local (dans ce dernier cas, principalement au bénéfice des communautés locales et/ou des populations autochtones qui dépendent des ressources naturelles protégées) ;
  - Faciliter la recherche scientifique et le suivi environnemental, surtout en ce qui concerne la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles ;
  - Collaborer à la distribution de bénéfices aux gens, surtout aux communautés locales qui vivent dans ou à proximité de l’aire protégée classée ;
  - Faciliter les loisirs et un tourisme modéré approprié. Directives de sélection : Dans les aires protégées de la catégorie VI, uniques dans le système des catégories de l’UICN, l’utilisation durable des ressources naturelles est considérée un moyen de conserver la nature, en synergie avec d’autres actions plus communes dans les autres catégories, telle la protection. Les aires protégées de la catégorie VI visent à conserver des écosystèmes et des habitats, de même que les valeurs culturelles et les systèmes de gestion des ressources naturelles qui leur sont associés. C’est pourquoi les aires protégées de cette catégorie tendent à être relativement vastes (même si ce n’est pas obligatoire). Cette catégorie n’est pas conçue pour intégrer les productions industrielles à grande échelle. En général, l’UICN recommande qu’une certaine proportion de l’aire soit maintenue dans des conditions naturelles, ce qui, dans certains cas, implique que celle-là soit définie comme une zone de non-prélèvement. Certains pays ont déjà fixé cette proportion aux deux-tiers. L’UICN recommande que ces décisions se prennent au niveau national et parfois même au niveau de l’aire protégée elle-même.
> Responsabilité administrative : La gestion est assurée par des services publics dotés d’un mandat précis quant à la conservation de l’aire, dont ils s’acquittent en collaboration avec la communauté locale. Elle peut aussi s’appuyer sur des coutumes locales, avec le soutien et les conseils d’organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux. L’aire peut être la propriété du gouvernement central ou local, de la communauté, de personnes privées ou de plusieurs de ces entités.

♦ Équivalent étranger : Protected area.

Aire protégée co-gérée

♦ Partage de l'autorité et de la responsabilité de la gestion par des acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux. Dans des formes peu développées, l'autorité prenant les décisions et la responsabilité est une agence gouvernementale qui, en raison de lois ou de politiques, est tenue de consulter les parties prenantes (acteurs locaux). Dans des formes plus élaborées, les différentes parties prenantes sont en capacité de développer des propositions techniques pour la gestion. Dans une gestion co-jointe, les différents acteurs partagent les prises de décisions, ce qui dépend cependant de la capacité à établir des consensus.
♦ Équivalent étranger : Co-managed protected area.

Aire protégée privée

♦ Est définie par l’UICN comme régie par une gouvernance privée (des personnes seules ou en groupe, des ONG, des organismes divers, des universités…).
♦ Équivalent étranger : Privately protected area.

 

Aire relictuelle

♦ Aire géographique d'une espèce réduite à des îlots plus ou moins restreints, souvent séparés par de grandes distances. Le terme relictuelle définit également une espèce dont l’aire géographique de distribution est restreinte.
♦ Équivalent étranger : Relict area.

Aires de soutien écologique

♦ Aires qui jouent un rôle important dans le fonctionnement écologique d'aires critiques de la biodiversité et/ou dans la fourniture de services écosystémiques.
♦ Équivalent étranger : Ecological support areas.

Aires grandes et intactes

♦ Aires relativement grandes qui contiennent un écosystème ou un complexe d'écosystèmes au sein d'un paysage plus étendu. Une zone est considérée comme grande si elle est suffisante pour maintenir des processus écologiques et des espèces autochtones. Une grande zone est considérée comme intacte si elle présente des niveaux relativement bas de fragmentation et de dérangements humains. Une aire est sous pression si elle risque d'être fragmentée, convertie ou dégradée en raison d'activités humaines et si la biodiversité risque de diminuer en conséquence.
♦ Équivalent étranger : Large and intact areas.

Ajustement

♦ Processus d'adaptation d'un individu, d'une population ou d'une communauté à un changement transitoire des facteurs écologiques du biotope.
♦ Équivalent étranger : Adjustment.

Akabane

Maladie non contagieuse d’origine virale, qui affecte les bovins, ovins et caprins, due à un virus du genre Bunyavirus qui se traduit par des avortements, de la mortinatalité et des malformations congénitales.
♦ Équivalent étranger : Akabane.

Akène

♦ Fruit sec indéhiscent, l'unique graine n'est pas soudée à la paroi du fruit.
♦ Équivalent étranger : Achene.

Albedo

♦ Fraction mesurée du rayonnement solaire réfléchi par une surface ou un objet, souvent exprimée en pourcentage. Il correspond au rapport entre les quantités de radiations réfléchies et incidentes et varie selon la nature de la surface.
L'albédo de la Terre varie principalement en fonction de la nébulosité, de l'enneigement, de l'englacement, de la surface foliaire et des variations du couvert terrestre :
  - Les surfaces couvertes de végétation et les océans ont un faible albedo ;
  - Les sols dénudés et les nuages ont un elbédo plus ou moins élevé; la couverture nuageuse est la cause principale de l'albedo terrestre dont la valeur est égale à la moitié du flux solaire incident hors atmosphère.
  - Les surfaces enneigées ont un albédo élevé.
♦ Équivalent étranger : Albedo.

Albumen

Substance de réserve qui entoure l'embryon.
♦ Équivalent étranger : Albumen.

Alcalin

♦ Désigne un minéral, une entité biologique ou une substance minérale basique, riche en ions alcalins essentiellement Na et/ou K. Les biotopes aquatiques continentaux et les sols dits alcalins doivent leur basicité à leur forte teneur en calcium.
♦ Équivalent étranger : Alcalinous.

Alcalinité

♦ Capacité de l'eau à neutraliser les acides.
♦ Équivalent étranger : Alkalinity.

Aléa

♦ Événement qui peut être un processus naturel, technologique, social, économique ainsi que saprobabilité de réalisation. L’aléa naturel traduit la probabilité d’occurrence d’un phénomène de nature et d’intensité définies. Le terme de danger est parfois utilisé en équivalence. Un aléa climatique est imprévisible.
La notion de risque prend en compte l’aléa et la vulnérabilité du site (biens exposés, réactions humaines...). Par exemple, l’aléa pour une parcelle inondée caractérise la submersion par sa durée, par la hauteur d’eau, par la vitesse du courant lors d’une crue de récurrence donnée.
Pour les crues torrentielles, le critère « vitesse de montée des eaux » peut également être pris en compte.
En ce qui concerne le risque lié à l’eau, il s’agit d’une notion comprenant, pour une parcelle ou un groupe de parcelles données, tout ce qui caractérise l’élément perturbateur conditionné par l’extérieur, susceptible de provoquer des modifications aux sols, à l’écosystème et de porter atteinte aux personnes, aux biens et aux activités.
L’aléa constitue donc la cause conduisant à un risque de désastre avec des conséquences pour les populations locales, jusqu’à une catastrophe affectant sérieusement ces mêmes populations, notamment lorsqu’il n’y a pas eu anticipation. L’importance du risque est proportionnelle au nombre de personnes affectées ou aux éléments touchés. Le concept de catastrophe est donc l’interaction entre les systèmes sociaux et naturels.
La réponse aux aléas et la volonté d’agir dépendent de la perception et de l’évidence du risque et le risque naturel peut être défini comme le dommage attendu d’un scénario réel ou hypothétique dépendant de phénomènes ou d’événements naturels. Les aléas naturels conduisant à des risques peuvent être divisés en deux principales catégories dépendant des causes endogènes ou exogènes selon qu’ils sont originaires de la surface ou des profondeurs de la terre :
  - les causes endogènes incluent les événements sismiques et tectoniques, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et par conséquent les tsunamis ;
  - les causes exogènes sont les glissements de terrain, les inondations ou l’érosion forte des plages ou des lits des rivières, liées ou non à des événements météorologiques, qui ont tendance à modifier le paysage.

            Typologie des aléas dans les zones côtières et les zones humides côtières
                                                  (adapté de Elliot et al., 2010)
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                 Aléa                                                    Type                                                         Exemple  
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A)  Aléa hydrologique                       Naturel mais exacerbé                Submersion à marée haute
           de surface                              par les activités humaines           marées d’équinoxe, surcotes.
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B)  Réduction de surface par        Naturel mais exacerbé                 Érosion de falaise par
      des processus naturels,        par les activités humaines                      affaissement.
     chroniques à long terme
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C)  Réduction de surface par           Lié aux activités                      Poldérisation, réduction de
       des activités humaines,                   humaines                           surface de zones humides pour
      chroniques à long terme                                                                    l’urbanisation ou l’agriculture.
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D)  Réduction physio-                              Naturel                                         Faille dans les falaises,
   graphique de surface                                                                                érosion de pied de falaise.
 importante à court terme
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E)  Aléa climatique aigu,           Naturel mais exacerbé             Tempêtes, cyclones, tempêtes
     à court terme                        par les activités humaines      tropicales, ouragans, inondations
                                                                                                                                fluviales et pluviales.
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F)  Aléa climatique                       Naturel mais exacerbé                   Acidification des océans,
chronique, à long terme          par les activités humaines          élévation du niveau des mers,
                                                                                                                                 tempêtes, intrusion d’eau
                                                                                                                                     de mer sur les terres.
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G)  Aléa tectonique                                   Naturel                                     Tsunamis, séismes.
  aigü, à court terme
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H)  Aléa tectonique                                  Naturel                                       Rebond isostatique.
chronique, à long terme
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I) Bio-aléa anthropo-                     Anthropogénique                             Pathogènes dans les
   génique microbien                                                                                            eaux d’égout.
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J)  Bio-aléa anthropo-                    Anthropogénique                        Espèces invasives, OGM.
  génique multicellulaire
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K)  Aléa technologique                  Anthropogénique                Infrastructures, défense côtière.
issu des activités humaines
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L)  Aléa technologique                   Anthropogénique                           Réduction de surface,
       lié à des activités                                                                                suppression de populations
            extractives                                                                                             animales et végétales ;
                                                                                                                                  risque de subsidence.
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M)  Aléa chimique aigu                   Anthropogénique                            Pollution liée à des
    lié à l’activité humaine                                                                       déversements, marée noire.
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N)  Aléa chimique chronique         Anthropogénique                  Pollution diffuse, déchets
        lié à l’activité humaine                                                                           au sol, nutriments
                                                                                                                        venant des milieux terrestres.
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♦ Équivalent étranger : Hazard.