Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
OSAPY

♦ Acronyme pour : "Organisation d’accompagnement et d’appui aux Pygmées".
♦ Équivalent étranger :

Oscillation australe

Voir : "El Niño".
Équivalent étranger : Southern oscillation.

Oscillation Nord Atlantique

♦ Phénomène à grande échelle influençant la météorologie de cette région du monde. Des valeurs positives indiquent des hivers et des printemps plus chauds et plus humides dans le nord-ouest de l'Europe et des conditions opposées dans le sud de l'Europe.
♦ Équivalent étranger : North Atlantic Oscillation (NAO).

Oscillations climatiques

♦ Variations de grande amplitude du climat sur plusieurs centaines à plusieurs milliers d'années.
♦ Équivalent étranger : Climatic fluctuation.

Osmose

♦ Diffusion de substances en solutions aqueuses au travers des membranes cellulaires.
♦ Équivalent étranger : Osmosis.

Ostiole

♦ Orifice des champignons libérant les spores.

Ostreue

♦ Fidélité au site (ou philopatrie), généralement dans le contexte de retour à la maison après la migration.
♦ Équivalent étranger : Ostreue.

OTCA

♦ Acronyme pour : "Organisation du Traité de coopération amazonienne".

♦ L'OTCA est issue du Traité de Coopération amazonienne (ACT) signé le 3 juillet 1978, dont l'objectif est de promouvoir le développement harmonieux des territoires amazoniens de manière à ce que les actions conjointes des pays amazoniens produisent des résultats équitables et mutuellement bénéfiques dans parvenir au développement durable de la région amazonienne.
Cette organisation intergouvernementale est formée par les huit pays amazoniens : la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l'Équateur, la Guyane, le Pérou, le Suriname et le Venezuela, qui ont signé le Traité de coopération amazonienne (ACT), devenant ainsi le seul bloc socio-environnemental d'Amérique latine.

> L'OTCA, avec une vision large du processus de coopération Sud-Sud, travaille dans différentes dimensions dans le cadre de la mise en œuvre de l'ACT : politico-diplomatique, stratégique et technique, en créant des synergies entre les gouvernements, les organisations multilatérales, les agences de coopération, les acteurs sociaux, la communauté scientifique, les secteurs productifs et la société dans son ensemble.

♦ Site internet : http://otca.org/en/about-us/

♦ Équivalent étranger : Amazon Cooperation Treaty Organization, ACTO.

Outil

1. Élément d'une activité se référant à un moyen ou un instrument.
   2. Instrument d'aide dans l'entreprise d'une évaluation (questionnaire ou une fiche d'évaluation).
Équivalent étranger : Tool.

Outil d’évaluation biologique

Méthode permettant d’attribuer une classe d’état à une masse d’eau, au sens de la classification de la Directive Cadre sur l’Eau de l’Union européenne. Il doit prendre en compte tous les types de pressions anthropiques, il doit répondre aux exigences méthodologiques de la DCE. Il est intercalibré avec les autres états-membres. Il fournit les résultats qui font l’objet du rapportage à la Commission européenne par chaque État-membre.
Équivalent étranger : Biological assessment tool.

Outil d’évaluation de la gestion

Il inclut six éléments de cadre de travail (contexte, planification, intrants, processus, extrants et résultats) et met l'accent sur le contexte, la planification, les intrants et le processus.
Il est basique et simple à utiliser et fournit un mécanisme pour suivre les progrès vers une gestion plus efficace à long terme. Il permet d'identifier les besoins, les contraintes et les actions prioritaires pour améliorer l'efficacité de la gestion d'une aire protégée. L'outil a été utilisé dans au moins 85 pays, dont notamment dans des zones forestières d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il est défini pour être simple et pouvant être mis en œuvre avec un coût réduit. Idéalement, le questionnaire devrait être rempli lors d'une discussion entre le maître d'œuvre, le gestionnaire du site et un représentant des parties prenantes locales. Des conversations plus approfondies sont également possibles. Il est par ailleurs nécessaire d'utiliser les résultats du suivi et chaque aspect relatif à la gestion.
Équivalent étranger : Management Effectiveness Tracking Tool.

Outil d’évaluation des avantages des aires protégées

Cet outil vise à collecter des informations sur l'ensemble des avantages réels et potentiels des aires protégées. Il a été conçu pour permettre aux gestionnaires et aux parties prenantes d'identifier les valeurs et avantages importants des aires protégées afin d'améliorer la communication et la sensibilisation. Il peut également être utilisé comme outil de planification au niveau du système (développer des politiques pour des utilisations spécifiques des ressources) ou pour argument de soutien aux aires protégées.

> Le PA-BAT est donc un outil d'évaluation et non un outil de suivi. Il peut également aider à identifier les aires clés sur lesquelles un suivi et une évaluation plus détaillés seront nécessaires si les moyens le permettent. Il vise à évaluer l'usage légal des ressources et les avantages qui en découlent, et donc n'est pas un outil pour l'évaluation de l'usage total des ressources qui nécessiterait d'inclure l'usage illégal. Il n'est pas non plus un outil d'évaluation économique bien qu'il inclut une option pour enregistrer les informations économiques (en termes de valeurs et d'avantages fournis par l'aire protégée).
Le PA-BAT comporte deux sections devant être remplies, un volet relatif aux informations générales comprenant les objectifs de gestion et les éléments qui contribuent au bien-être des populations et un volet relatif aux avantages tirés par les parties prenantes.

Équivalent étranger : Protected areas benefits assessment tool (PA-BAT).

Outil de diagnostic biologique

♦ Méthode de bioindication incluant tous les éléments pour comprendre le détail de l’impact sur un élément biologique et en analyser ses causes.
Un tel outil ne doit pas forcément répondre à tous les critères méthodologiques exigés par la DCE, mais être opérationnel pour la gestion des masses d’eau, en particulier pour définir le plan de mesures à appliquer et suivre précisément son effet sur l’état des paramètres (ou métriques) incriminés dans le déclassement.
♦ Équivalent étranger : Ecological diagnostic tool.

Outil de planification de la conservation

♦ Outil défini comme possédant les deux caractéristiques suivantes : 

  • Il peut être utilisé pour orienter les décisions relatives aux actions de conservation pour la biodiversité, tout comme il pourrait être utilisé pour planifier pour d'autres valeurs naturelles comme les services écosystémiques
  • Il peut au minimum, identifier soit des ensembles de sites complémentaires nécessaires pour atteindre les cibles quantitatives des éléments de la biodiversité ou la contribution complémentaire que des sites individuels apportent à la conservation de la biodiversité au sein d'une région.

> Les buts centraux d'un plan de conservation sont la représentativité et la persistance.

  • La représentativité requiert que tous les éléments pertinents de la biodiversité soient pris en compte dans le plan. La représentativité doit prendre en compte les aspects financiers et la couverture moyenne doit être atteinte avec un coût minimum. L'aspect financier est important car il est nécessaire d'envisager les coûts qui sont généralement liés à la désignation de terres pour la conservation. Ces ressources sont indispensables car la conservation vient en concurrence avec d'autres usages potentiels des terrains. Sans ces moyens et sans la prise en compte de ces contraintes, les réseaux d'aires protégées peuvent difficilement se mettre en place.
  • La persistance se réfère au besoin de planifier pour aller au-delà de la représentation des modèles de la biodiversité. Si la conservation de la biodiversité consiste à mettre en place des réseaux d'aires protégées pour des siècles ou des millénaires, alors une variété de processus écologiques et liés à l'évolution doit être définie. Ces processus incluent la dispersion, les extinctions locales et les recolonisations, les interactions entre les espèces, les dynamiques des différentes zones, l'ajustement au climat dans la distribution des différentes espèces et la diversification des lignées.

> Les principes écologiques relatifs à la persistance de la biodiversité sont :

  • La théorie biogéographique >> Un réseau d'aires de conservation devrait se composer de grandes aires circulaires proches et reliées par des corridors. 
  • La dynamique de métapopulations >> De nombreuses espèces sont distribuées au travers des paysages en métapopulations. La priorisation devrait inclure les sites qui établissent une connectivité entre les populations locales pour faciliter la migration et minimiser les risques d'extinction locale
  • Les voies de succession >> Un réseau d'aires de conservation devrait représenter différents stades de la succession, correspondant aux besoins en habitats des espèces de substitution. De grandes zones de conservation sont plus à même d'atteindre cet objectif car elles risquent moins d'être entièrement régressées à des stades précoces avec un seul événement comme un incendie
  • Les besoins auto-écologiques spatiaux >> Un réseau d'aires de conservation devrait contenir au moins une population minimale viable pour chaque espèce mais les méthodes n'existent pas pour estimer ces valeurs pour un grand nombre d'espèces. De nombreuses espèces ont des besoins particuliers en matière de configuration des aires de conservation. Parmi elles, se trouvent les migrateurs altitudinaux qui ont besoin de différents types d'habitats dans chaque aire de conservation. 
  • Des structures de population source-puits >> Quand des espèces ont de telles structures dans lesquelles un petit pourcentage d'habitat fournit la plupart des recrues pour tous les autres sites, la source de l'espèce doit faire l'objet d'une haute priorité de conservation. 
  • Les effets des modifications de l’habitat >> Les aires de conservation dans des paysages fragmentés requièrent une gestion spéciale pour sauvegarder la persistance des substituts, tels que la restauration des habitats et l'ajout de nouveaux habitats entre et le long des périmètres des fragments. 
  • Des espèces considérées comme des unités évolutives >> Une plus haute priorité devrait être donnée aux sites avec des propriétés physiques supposées encourager la spéciation (telles que les interfaces entre différents types de sols) ou des sites contenant des espèces taxonomiquement distinctes ou des espèces avec une philogénie radiative.

La conservation est donc un processus dynamique dans lequel ces outils sont supposés aider les décisionnaires à identifier les bonnes options dans la mise en œuvre de politiques. Ces processus sont idéalement conduits de manière itérative pendant tout l'exercice de planification, de telle sorte que les résultats obtenus par ces outils permettent de définir et d'affiner les alternatives réglementaires.

> Trois concepts clés orientent la définition des outils de planification : la complémentarité, l'irremplaçabilité et la vulnérabilité.

  1. La valeur complémentaire d'un site, en comparaison de l'ensemble des sites existants, est sa contribution quantitative à la représentation des éléments de la biodiversité qui ne sont pas représentés de manière adéquate dans l'ensemble existant, c'est-à-dire des éléments qui ne répondent pas aux objectifs prédéfinis. La complémentarité est donc liée à la diversité bêta. La valeur de la complémentarité d'un site nécessite de recourir à des informations sur le contenu spécifique du site, notamment, les espèces de substitution qui y sont présentes. La valeur complémentaire du site doit être actualisée chaque fois que l'ensemble des sites prioritaires change. 
  2. L'irremplaçabilité peut être mesurée exactement pour un petit ensemble de données par une analyse exhaustive de toutes les combinaisons de sites possibles et en déterminant la proportion de combinaisons représentatives qui remplissent toutes les cibles que contient chaque site.
  3. La vulnérabilité peut être mesurée sur la base du site (probabilité qu'une espèce va disparaître du site, ou sur la base des espèces (probabilité que les espèces vont disparaître).

> La performance des outils de planification peut ainsi être jugée à partir des six critères suivants :

  1. Économie spatiale >> Les outils de planification définis pour sélectionner les sites devraient soit minimiser les coûts (par exemple, nombre, étendue totale, coût d'opportunité) des sites ou maximaliser la représentation des éléments ayant des contraintes de coûts.
  2. Efficacité du calcul >> Les outils de planification doivent résoudre des ensembles de données rapidement, particulièrement si des scenarii multiples doivent être évalués et que des parties prenantes sont impliquées dans des négociations en temps réel. 
  3. Flexibilité >> Les outils de planification devraient permettre d'incorporer une grande variété de critères qui relèvent de la planification de la conservation, en plus du critère minimum qui forme une part de la définition des outils.
  4. Transparence >> La raison pour laquelle chaque site a été sélectionné doit être claire. Si un site est exclu de la gestion de la conservation, les planificateurs devraient connaître les implications que cela a sur la biodiversité et les autres buts et ses effets sur les perspectives de mise en œuvre, et le potentiel pour le remplacer par d'autres sites.
  5. Généricité >> Les outils de planification devraient résoudre une variété de problèmes rencontrés dans la pratique, en utilisant des données de n'importe quel ensemble de données de substitution de la biodiversité, venant de n'importe quel type d'écosystèmes et de n'importe quelle localisation géographique.
  6. Modularité >> Elle correspond à deux aspects.La flexibilité et la généricité nécessitent qu'un outil de planification dans son ensemble soit un module qui peut interagir facilement avec d'autres outils, tels que le système d'information géographqiue (SIG), l'analyse de viabilité ou la modélisation sur la niche écologique. La flexibilité et la transparence nécessitent une organisation interne modulaire afin qu'il soit possible de sélectionner des fonctions ou des critères de manière individuelle au sein d'un outil de planification.

♦ Équivalent étranger : Conservation planning tool.

Outil pour la collecte de données

♦ Méthodologie utilisée pour identifier des sources d'information et les rassembler au cours de l'évaluation, par exemple, enquêtes formelles ou informelles, observations directes et participatives, interviews de communautés, groupes de contrôle, avis d'experts, études de cas et recherche de documentation.
♦ Équivalent étranger : Data collection tools.